Santé : le pupillomètre, un outil d'évaluation de la douleur
En médecine, un nouvel outil permet de mesurer la douleur. C'est très subjectif et certains patients sont dans l'incapacité de s'exprimer. On pense aux jeunes enfants et aux malades qui sont dans le coma. En scannant leur pupille, les médecins peuvent évaluer avec certitude leur niveau de souffrance et ajustent en conséquence les traitements. Reportage à l'hôpital de Bron, près de Lyon.
C'est une intervention classique dans un bloc opératoire pour enfants On doit retirer à ce patient de 16 ans des vis implantées dans sa cheville après une fracture. L'adolescent est endormi. Avant que le chirurgien intervienne, l'anesthésiste prend une mesure référente de la douleur, à l'aide de cet appareil, un pupillomètre.
La pupille augmente de 100 % quand un patient est douloureux, elle va doubler. Ici, 1,7 millimètre. Si la pupille dépasse 4 millimètres, mon patient sera douloureux.
Le chirurgien commence l'incision, une heure d'intervention. L'anesthésiste surveille l'évolution du patient. Ce n'est pas parce qu'on est endormi que l'on ne souffre pas.
J'ai constaté une augmentation du diamètre de la pupille. Elle est passée du simple au double. Cela veut dire qu'il faut ajuster le médicament antalgique.
Une prise en compte plus fine de la douleur qui rassure les patients. Cet enfant de 6 ans s'apprête a passer sur la table d'opération pour une fracture au bras.
C'est rassurant pour nous en tant que parents.
Les chirurgiens constatent les bénéfices de l'attention portée à la souffrance au moment du réveil et pour une rééducation plus rapide.
Les patients se remettent à marcher plus vite, se rééduquent plus vite.
Le pupillomètre commence a se répandre dans les hôpitaux français.
On peut utiliser cet appareil dans les services de réanimation chez des patients qui sont dans des comas artificiels.
Conçu par une jeune PME marseillaise, l'appareil a été déjà vendu a plus d'une centaine d'exemplaires.
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