Salon de l'agriculture : les semences, les modernes ou les anciennes ?
Ça va nous faire 500 euros de plus sur la même bête.
Pour Ié gagnant, c'est Ié quart d'heure dé célébrité avant le retour triomphal dans son Cantal natal.
Un autre marché très concurrentiel, celui des semences. Deux mondes s'opposent : ceux qui utilisent des semences "dernier cri", et ceux qui privilégient des semences plus anciennes et locales. Il n'existe pas de cadre légal pour le moment, et les petits exploitants estiment être perdants dans l'affaire.
Les semences sont issues de longues recherches. Dans cette industrie du Nord de la France, on croise au départ deux variétés d'une même plante. Une fécondation à la main par frottement. Objectif, s'adapter a l'agriculture d'aujourd'hui, en sélectionnant les meilleurs mariages.
Il faut attendre une semaine pour voir si la pollinisation est prise.
Avec ces graines, commence une longue période de tests en champs. Un travail qui coûte cher.
C'est huit a douze ans de travail pour la mise au point d'une variété. Ce sont des investissements importants.
Des investissements que paient tous les agriculteurs, qu'ils achètent les semences ou les reproduisent eux-mêmes. Tous ne sont pas d'accord. Deux agricultures s'opposent, l'une industrielle, l'autre traditionnelle. Thomas Bourgeois cultive 250 hectares dans l'Oise. Il plante des semences d'orge dans quelques jours. Ces semences sont créées pour l'industrie de la biere.
Les nouvelles variétés ont un attrait supplémentaire, en terme de productivité. C'est la finalité de notre boulot.
Pour Christian, pas question de mettre la main au porte-monnaie. Il ne veut pas de semences industrielles pour sa farine bio, mais de vieilles variétés locales qu'il produit lui-même.
Ce sont des semences issues de variétés anciennes.
Aujourd'hui, il peut encore semer ses propres graines, mais pour combien de temps ? Il n'a pas le droit de les vendre ou de les échanger. Il craint pour l'avenir.
Les industriels veulent nous obliger à racheter chaque année nos semences C'est ddddddddddddddddddddddddddc commerciaux, dans l'intérêt du profit immédiat, pas dans celui du consommateur et de la biodiversité.
La biodiversité, ce sont aussi ces vieux légumes, comme cette carotte violette, plébiscitée parles consommateurs. Problème, la loi interdit aux maraîchers professionnels d'acheter ce type de semences.
On ne comprend pas pourquoi on empêche la diffusion vers des marchés locaux. Il y a une demande pour ces productions, pour des variétés qui s'adaptent à des terroirs.
Des terroirs, ou de la surface en France, pourtant il y en a, pour ces deux types de semences.
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