Roumanie : village Rom et investissements français
Manuel Valls visé par une plainte pour incitation a la haine raciale. Elle a été déposée parle MRAP devant la Cour de justice de la République et vise les propos controversés du ministre sur les Roms. Comment limiter l'implantation de ces campements de fortune ? A Lyon, la Ville a décide de prendre le problème à la source en investissant, non pas en France, mais dans le pays d'origine. Est-ce efficace ? C'est notre grand reportage.
A 1.600 km de Paris, un village Rom comme il y en a des centaines en Roumanie. Mais ici, c'est la France qui a investi. Pour ses 1.500 habitants, des maisons en dur. L'électricité fonctionne toute la journée, certains ont l'eau potable. Gheorghe Fekete en est fier. Cet enfant du pays est le premier homme à avoir été élu au conseil municipal de Tinca.
J'ai 46 ans, j'ai connu l'époque où il n'y avait pas d'électricité. Pas de canalisation, pas d'eau : rien ! Si on a tout ça, c'est grâce à l'argent de la ville de Lyon.
Lyon aide Tinca parce que c'est de là que viennent les Roms qui résident dans la région lyonnaise. Le projet : favoriser l'intégration des Roms en Roumanie pour les dissuader d'émigrer en France. A Tinca, Lyon a déboursé 300.000 E pour ouvrir ce nouveau centre au beau milieu du quartier Rom. Thomas Ott, un Français, gère le projet.
Le bâtiment comporte un espace bains/douches, les femmes d'un côte, les hommes de l'autre, et un espace pour les enfants.
350 m2 dédiés à l'accueil et à l'intégration des Roms. Pour lutter contre ce qui les pousserait à émigrer en France.
Le but est de travailler sur un problème de pauvreté, car nous pensons que c'est la cause.
Personne d'autre n'investit à Tinca, pas même l'Union européenne. Dans cette région, les Roms sont laissés pour compte. Pourtant l'argent ne manque pas.
Pour les 2 millions de Roms de Roumanie, l'Europe a débloqué près de 2,2 milliards d'euros en 5 ans. Mais la Roumanie n'en a utilisé que 6 %. L'argent existe, mais ceux qui en ont besoin n'y ont pas accès.
Batar, à 30 km de Tinca. Un quartier Rom qui ne touche aucune aide. Plus de 150 familles s'y entassent. Celle-ci vit dans une seule pièce, à 7 personnes. Ni eau ni électricité. Un poële à bois pour réchauffer la nourriture qu'ils trouvent.
On prend le travail qu'on trouve, on coupe du bois pour les Roumains, on s'occupe de leurs animaux.
Vous recevez une aide.
Non, aucune.
Vous savez qu'il existe des fonds européens pour vous aider.
Euh, non.
Vous n'en avez jamais bénéficié.
Ça me choque, ce que vous me dites, quand on voit la misère dans laquelle je vis.
Pourquoi l'argent de Bruxelles n'est-il jamais arrivé ici ? Nous avons posé la question au maire, le seul à pouvoir réclamer des fonds européens. Visiblement, il y a surtout un manque de volonté.
Il y a un problème de communication. Personne ne nous a jamais explique comment toucher cette aide. On doit savoir comment ça marche et que demander exactement. Moi, je n'en ai aucune idée.
En réalité, en Roumanie, aider les Roms ne rapporte rien aux élections. Tinca. Grâce à l'argent lyonnais, quelques familles ont la télévision. Mais vont-ils rester au pays.
On vit mieux, c'est sûr, mais on fera des allers-retours en France. Pour gagner de l'argent car ici, pour les Roms, il n'y a pas de travail.
Lyon parie sur le long terme. Même si pour l'instant l'intégration des Roms dans leur région d'origine est loin d'être acquise.
Pour la première fois, les ventes de voitures diesel sont en chute libre. Véhicules trop chers, fiscalité alourdie. Est-ce pour autant la fin du diesel.
A la pompe, ils choisissent l'essence sans plomb plutôt que le gasoil. Dans cette station, certains ont renonce aux moteurs diesel.
Je ne suis pas tellement sûr qu'il y ait de grandes économies.
Je ne vois pas l'intérêt.
Je préfère l'essence car c'est moins polluant. C'est vraiment dans un souci de santé publique.
Depuis 20 ans, le parc de voitures équipées d'un moteur diesel était en constante hausse pour atteindre 73% en 2012. Cette année, pour la 1re fois, il est descendu à 66%. Dans cette concession de Toulouse, on constate une réorientation.
Ça représente aujourd'hui une vente sur quatre en diesel.
Et s'il y a moins de diesel, c'est parce qu'il y en a moins de produit. Depuis 2012, les petites citadines Toyota, Peugeot, Citroen sont proposées en version essence seulement. Les moteurs diesel sont trop coûteux à produire en raison de règles environnementales. La tendance devrait s'accentuer avec l'application dans 11 mois d'une nouvelle norme européenne.
Santé : la campagne de vaccination contre la grippe a été lancée hier. Alors que les Français sont de moins en moins nombreux à se faire vacciner une récente étude montre que le niveau d'information sur le virus n'est pas satisfaisant. Un virus qu'il ne faut pas sous-estimer. Une malade, touchée par la grippe l'an dernier, en témoigne.
Noter les petits événements du quotidien, une habitude chez Janine Chalon.
Le 6 février dernier, j'ai note que j'avais un rhume + + +.
Trois semaines plus tard, le médecin confirme la grippe. La retraitée de 66 ans, qui ne l'a jamais eue, est surprise par sa violence.
Je dormais beaucoup la nuit quand je n'avais pas de température. Ça me faisait claquer des dents, à ne pas pouvoir contrôler mes mâchoires. Ça a duré 30 min, j'ai eu peur. Une loque humaine vidée, on n'est que douleur et difficulté à respirer.
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