Restos du Coeur : 66 000 bénévoles, la solidarité en action
Il y a une semaine, les Restos du Coeur lançaient leur 29e campagne d'hiver. 130 millions de repas ont été servis l'an dernier. L'association créée par Coluche ne pourrait pas fonctionner sans l'aide des 66.000 bénévoles.
Des qu'elle quitte son travail et pose un pied sur la péniche des Restos du Coeur, elle n'a plus une minute à elle. Cette chimiste de 29 ans a choisi d'être bénévole. Dans ce centre d'hébergement 70 hommes trouvent un repas, un toit, une écoute.
Le but, c'est de faire comme Léonard De Vinci, les yeux qui suivent.
Je vais passer ma vie à dessiner une femme.
Tour à tour critique d'art, gestionnaire, confidente.
L'esprit des Restos, c'est une table, un partage, un sourire. Le prétexte, c'est manger.
Ça me fait chaud au coeur des gens qui donnent de leur temps.
Vous lui dites des choses que vous ne dites pas aux autres.
Je lui dis des choses que je ne dirais à personne.
Ce soir, elle prépare la chambre des nouveaux arrivants orientés par le Samu social. Certains habitués dorment ici depuis plusieurs mois. L'occasion de tisser des liens. Depuis 4 ans qu'elle s'est engagée.
Avant d'être bénévole, je ne savais pas tout ce qu'on pouvait recevoir. C'est du bonheur de voir des gens sourire. De les voir partir. S'ils partent, c'est pour des jours meilleurs.
Les Restos ne sont jamais loins. Dans son laboratoire pharmaceutique, elle sensibilise ses collègues à la solidarité. Entre les soirées à la péniche et les journées au travail, elle a appris à tout concilier.
C'est important d'avoir une vie personnelle.
C'est un âge où on est parfois plus égoïste. Là, donner autant de temps et d'énergie, je trouve que c'est beau.
A l'autre bout de la France, Gérard démarre sa matinée aux Restos. 7H30 du matin. Derniers préparatifs. Dernières attentions avant d'accueillir les bénéficiaires.
C'est indispensable pour recevoir des gens dans des conditions normales, de nettoyer comme à la maison.
Il y a 5 ans, cet intermittent du spectacle a rejoint les bénévoles, en majorité des retraités. Un emploi du temps modulable lui permet de consacrer 2 matinées aux Restos qui manquent souvent de bras.
On manipule pour donner de la nourriture aux gens. Il y a une partie qui n'est pas la plus agréable mais nécessaire.
Vient le meilleur moment, celui du don. Les bénéficaires considérés, soignés aux petits oignons.
J'avoue que je suis un nanti. Il est normal que ma facilité de vie je la mette à la disposition de ceux qui en ont besoin.
Ce soir, les protégés de Tiphaine reviendront. Elle vient d'accepter la charge de présidente de la péniche afin de continuer d'offrir à ces sans-abri, des nuits et des jours meilleurs.
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