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Présidentielle américaine : peut-on se fier aux sondages donnant Joe Biden vainqueur de Donald Trump ?

Les sondages donnent depuis plusieurs semaines le candidat démocrate vainqueur devant le président sortant. Mais on se souvient qu’en 2016, les sondeurs s’étaient trompés. Une surprise comme il y a quatre ans reste-t-elle possible ? 

Article rédigé par franceinfo, Grégory Philipps - Edité par Frederic Wittner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Donald Trump à Washington le 14 octobre 2020, Joe Biden à Cincinnati le 12 octobre 2020 (SAUL LOEB / AFP)

Un rappel en forme d'évidence pour commencer : les sondages ne sont que des sondages. Ce qui compte, ce sont les bulletins de vote, et en particulier dans quelques États clés : la Floride, la Pennsylvanie ou encore le Michigan.

Aujourd’hui, à un peu plus de deux semaines de l'élection, le site spécialisé fivethirtyeight estime à 87% la probabilité d’une victoire de Biden. Mais il y a quatre ans, le même site donnait exactement le même score à Hillary Clinton et on sait comment cela s’est conclu 15 jours plus tard...
Il y a néanmoins une grosse différence avec 2016, c’est la stabilité des sondages depuis le printemps dernier : Joe Biden n’a jamais quitté la tête de la course des intentions de vote, alors qu'il y a quatre ans les courbes Trump et Clinton s’étaient croisées à deux reprises.  

Sondages nationaux 

C'est une des raisons pour lesquelles il faut relativiser : ce n'est pas au niveau national que l'élection se joue mais bien au niveau des États. Vous pouvez remporter le vote populaire, comme Hillary Clinton en 2016, et perdre l’élection.  
Biden est donné gagnant en Pennsylvanie, dans le Michigan et le Wisconsin : les trois États qui avaient offert la présidence à Trump en 2016, et même en Floride.
 
Les sondeurs américains disent avoir appris de leurs erreurs lors de la dernière campagne. Les instituts assurent avoir concentré leurs efforts sur ces quelques États clés où l'élection s'était jouée parfois à quelques milliers de voix en 2016, le Michigan par exemple. Les sondeurs expliquent aussi avoir corrigé leurs méthodes, afin de ne pas négliger des électeurs trumpistes qui n’oseraient pas se déclarer. Dernière donnée importante : le pays est extrêmement polarisé depuis quatre ans, il y a très peu d’indécis donc finalement peu d’électeurs qui peuvent faire basculer le vote d’un côté ou de l’autre.
 

Chaque camp mobilise ses troupes 

Donald Trump, depuis quelques jours, évoque parfois en meeting une éventuelle défaite, comme vendredi soir en Georgie : "Imaginez que je perde, il faudra peut-être que je quitte le pays..." Sans doute une blague, mais aussi une manière de remobiliser ses partisans.
Dans l’équipe de Joe Biden, on répète jour après jour aux militants démocrates qu’il ne faut vraiment pas considerer la victoire comme acquise et que chaque voix comptera d’ici au 3 novembre.

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