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États-Unis : dernière ligne droite d’une campagne hors norme

L’Amérique est à cran. C’est la dernière ligne droite avant l’élection présidentielle américaine du 3 novembre. Une élection historique, qui constituera un tournant dans l’histoire du pays. La campagne a été folle, surprenante, palpitante.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 26 min
Le candidat Joe Biden à l'aéroport de New Castle dans le Delaware le 29 octobre 2020. (THE WASHINGTON POST / THE WASHINGTON POST)

Donald Trump et Joe Biden accélèrent vendredi le rythme de leurs meetings, pas moins de trois pour le président américain, après la Floride où les deux candidats étaient en campagne jeudi.

L'actuel président va enchaîner trois meetings au Michigan, Wisconsin et Minnesota. Son rival démocrate en a prévu deux, en Iowa et au Minnesota, en mode "drive-in", et un discours à Milwaukee, dans le Wisconsin.

Ils chasseront donc à nouveau en partie sur les mêmes terres après leurs meetings jeudi en Floride, un Etat clé dans le complexe jeu électoral américain.

Deux styles de candidats, deux stratégies de campagne, deux approches radicalement différentes face à l'épidémie de coronavirus: les habitants du "Sunshine State", l'autre nom de la Floride, ont assisté à un concentré de cette campagne 2020.

Nettement plus en retrait que son adversaire, Joe Biden, 77 ans, qui a peu quitté sa petite ville de Wilmington, dans le Delaware, a mis en avant la nécessité de donner l'exemple face à la pandémie meurtrière du coronavirus.

"Donald Trump a à nouveau tenu ici un événement ultra-propagateur", a dénoncé le vice-président américain jeudi soir sous la pluie à Tampa, à vingt minutes du lieu où Donald Trump s'était exprimé quelques heures plus tôt.

"Il propage davantage que juste le coronavirus, il propage la division et la discorde. Nous avons besoin d'un président qui va nous rassembler", a-t-il poursuivi.

La pandémie, toujours omniprésente

Au même moment, les États-Unis connaissent une recrudescence de l'épidémie. Ils ont enregistré plus de 90.000 nouveaux cas entre mercredi et jeudi, un nouveau record, selon un comptage de l'université Johns Hopkins.

A l'opposé, Donald Trump, 74 ans, se montre désormais ouvertement ulcéré par l'attention trop grande accordée, à son goût, à ce virus qui a fait plus de 228.000 morts aux Etats-Unis.

Le président américain, qui mobilise partout où il passe des foules importantes, le plus souvent peu soucieuses du port du masque et de la distanciation physique, fait de la taille de ces rassemblements son principal atout de campagne et moque à la moindre occasion son adversaire, incapable selon lui de susciter un tel enthousiasme.

En difficulté dans le Wisconsin et le Michigan, deux États qu'il avait remportés d'extrême justesse en 2016 face à Hillary Clinton, Donald Trump ne peut se permettre de perdre également la Floride s'il veut espérer un second mandat.

Une victoire de Joe Biden dans ce grand Etat du Sud-Est, où les résultats devraient être annoncés assez tôt le soir du 3 novembre, pourrait mettre rapidement fin au suspense de la soirée électorale.

Une election à l'issue incertaine

"Je ne suis pas du tout confiante. J'ai beaucoup travaillé à faire du porte-à-porte, appeler, solliciter des donations et envoyer des textos. Je fais ça depuis des mois maintenant, et je ne m'arrêterai pas jusqu'au jour de l'élection", assure de son côté Mary Ann Gouveia, militante pro-Biden, croisée à un meeting du candidat.

Dans cet épisode 27 de « Washington d’ici », les correspondants des radios publiques francophones ont décidé de faire un « zoom » sur deux électorats clés: les jeunes et les femmes. Ils analysent aussi l’état d’esprit des candidats alors que la fin du marathon approche. Enfin, ils évoquent les différents scénarios qui pourraient se dérouler au lendemain du vote.

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