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Simon Bouisson : "L'atelier web-doc est une école formidable"

Stains (Seine-Saint-Denis) est une ville de 35.000 habitants, avec ses trois zones urbaines sensibles et son collège Joliot Curie. L'établissement n'a pas une réputation très flatteuse. Il y a un an, ses enseignants étaient en grève pour dénoncer l'abandon de ce collège. Deux réalisateurs s'y sont pourtant intéressés pour monter un web documentaire avec des collégiens.
Article rédigé par Bernard Thomasson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

Les réalisateurs ont passé avec ces élèves de troisième un ou deux ans de
travail, d'ateliers et de rencontres qui donnent pour résultat le web-documentaire
Stainsbeaupays
. Pensé et réalisé par les élèves , c'est un film infini. Simon Bouisson est l'un des deux réalisateurs qui a lancé cette aventure avec
Elliot Lepers. Il explique que "c'est un film interactif. Il est agencé
sur une roue que l'on peut agencer à sa guise dans l'ordre que l'on veut."

Vingt élèves ont ainsi participé au projet "parti
d'un atelier lancé par le Conseil général du 93. Ils nous ont proposé de donner
des cours d'audio-visuel dans un collège. Avec Elliot, on s'est dit qu'il
fallait faire un grand truc ensemble. C'est de là qu'est partie l'aventure. On
voulait que cela sorte du collège, jusqu'à frapper à la porte de France Télévision
pour que ce soit diffusé
".

Les sessions avaient lieu le vendredi. Des sessions échappatoires
pour les élèves, même les plus durs
. "Ils pouvaient faire ce qu'ils
voulaient"
. C'est ainsi que les ateliers se sont fait en majorité dans
une usine désaffectée trouvée par les élèves. Pour les sujets, les réalisateurs
disaient : "aucune limite" . Mais il leur a fallu pousser
certains élèves à trouver des idées, comme pour cette collégienne qui se met du
vernis sur les ongles tous les mercredis. Ils ont ainsi fait un sujet sur les
mains.

"Ils avaient envie de sortir des clichés. Ils
voulaient nous montrer que la vie était agréable dans les cités
. Mais on ne
voulait pas trop montrer la ville"
poursuit Simon Bouisson. Les deux
réalisateurs ont fait intervenir des amis pour "filler un coup de main.
Au début ils étaient un peu sceptiques mais après, ils demandaient à revenir".

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