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Une journée mondiale des femmes sans voile : la bataille du hijab

Tout l'été, franceinfo et la Rédaction internationale de Radio France vous font découvrir une journée mondiale. Une cause, un animal, une pratique à travers le monde... Vendredi, c'est la journée des femmes sans voile.

Article rédigé par Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Rassemblement place de la République à Paris à l'appel du collectif des femmes sans voile d’Aubervilliers, le 10 juillet 2015. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / MAXPPP)

Pour les militantes féministes et laïques à l’origine de cette journée, le voile islamique est "une atteinte à la liberté", le symbole d’une "domination religieuse, patriarcale et sexiste".

En France, le collectif des femmes sans voile d’Aubervilliers appelle chaque 10 juillet à un rassemblement place de la République à Paris.

Port du voile obligatoire

En Iran, où le port du voile est obligatoire, les voix critiques n’ont d’autre choix que l’exil ou la prison. L’avocate Nasrin Sotoudeh, porte-voix de la contestation et des droits femmes, lauréate du Prix Sakharov du Parlement européen, a été récemment condamnée à 33 ans de prison.

À l’origine, cette journée des femmes sans voile est une contre-manifestation, une riposte à la journée mondiale du hijab, célébrée le 1er février.

Le "World Hidjab Day" a été créé à l’initiative d’une jeune Américaine d’origine bangladaise, Nazma Khan, devenue militante pour dénoncer les insultes et les moqueries dont sont victimes les femmes voilées.

Lors de la journée mondiale du hijab, fêtée dans une centaine de pays, toutes les femmes sont invitées à essayer ce voile qui recouvre le cou et les cheveux, quelques minutes ou quelques heures. Une action pour partager, faire comprendre, "sans prosélytisme".

En France, le port du voile islamique est un objet récurrent de crispations religieuses, sociales, politiques et intellectuelles. Pourtant aucun autre pays au monde n’a de loi aussi stricte sur son interdiction dans l’espace public.

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