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Une journée mondiale des compétences des jeunes : qualifiés mais fragilisés par la crise sanitaire

Tous les jours cet été, franceinfo et la Rédaction internationale de Radio France vous font découvrir une journée mondiale. Une cause, un animal, une pratique à travers le monde... Mercredi, c'est la journée des compétences des jeunes.

Article rédigé par Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Deux jeunes apprentis font leur rentrée au campus des services de l'automobile et de la mobilité à Guyancourt (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

La journée des compétences des jeunes, créée par l'ONU en 2015, met en avant la formation des moins de 25 ans et leur extrême fragilité sur le marché du travail.

Cette année, le contexte est exceptionnel. La pandémie de coronavirus a brutalement fermé le robinet des embauches et mis un coup d’arrêt aux formations. Selon l'Unesco, plus de 60% de la population étudiante à travers le monde a vu son apprentissage interrompu, sans être compensé par l’enseignement à distance.

Ce 15 juillet, des conférences virtuelles sont organisées sur tous les continents et dans toutes les langues. Via les réseaux sociaux, les jeunes partagent leur expérience et s’encouragent à garder espoir.

Un jeune sur six a perdu son emploi

Puisqu’ils sont moins diplômés, moins expérimentés, surreprésentés dans l’intérim ou le secteur informel, les représentants de cette tranche d'âge forment, comme à chaque crise, la variable d’ajustement du marché du travail.

Dans la zone OCDE, le chômage des 15-24 ans a bondi en moyenne à 17,6%. Il y a évidemment d’énormes disparités : en Grèce et en Espagne, le chiffre grimpe à 33%.

Ce n'est pas un choc temporaire. C'est une cicatrice permanente, qui vous marque pendant des décennies.

Guy Rider, directeur général de l’OIT

D'après l’Organisation internationale du travail (OIT), sur la planète, un jeune sur six a perdu son emploi depuis le début de la pandémie.

Pour Guy Ryder, directeur général de l’OIT, nous devons faire attention à ne pas créer de "génération sacrifiée" : "Lorsqu’un jeune reste en-dehors du marché du travail pendant une assez longue période, un an ou plus, les conséquences se font sentir tout au long de sa vie professionnelle. Nous devons faire du retour à l’emploi des jeunes notre priorité, ne pas les laisser sur le côté."

Pour limiter la casse, les gouvernements promettent un peu partout, comme en France, des plans de soutien à l'embauche des apprentis et des dispositifs exceptionnels d'exonération de charges pour favoriser l'emploi des jeunes, en particulier les moins qualifiés. L'objectif : ne surtout pas créer de bombe sociale à retardement.

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