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Les signes de rapprochement entre l'Arabie saoudite et l'Iran se mutiplient

Le rapprochement diplomatique entre l'Arabie saoudite et l'Iran se poursuit. Un accord de réconciliation bilatéral historique devrait être mis en oeuvre avant la fin du mois de Ramadan.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L’Arabie saoudite et l'Iran ont conclu un accord surprise à Pékin le 10 mars pour normaliser leurs relations. (CHINESE FOREIGN MINISTRY / ANADOLU AGENCY)

Les ministres saoudiens et iraniens des Affaires étrangères ont prévu de se rencontrer avant la fin du mois de Ramadan pour mettre en oeuvre un accord de réconciliation bilatéral historique. Entre Téhéran et Riyad, les signes de rapprochement se multiplient, après des années de brouille et de tension. Les coups de téléphone et les annonces se multiplient, témoignant de ce nouveau climat.

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Les deux ministres des Affaires étrangères devraient se rencontrer très bientôt, peut-être à Moscou. De son côté, le président iranien, Ebrahim Raïssi a même reçu une invitation du roi Salmane pour se rendre dans le royaume. Dans la corbeille des fiançailles, il y a bien sûr la réouverture des ambassades respectives d'ici la mi-mai, mais aussi, l'annonce d'investissements saoudiens en Iran, alors que l'économie de la République islamique est plombée par les sanctions occidentales.

Or, quand l'Arabie saoudite dégaine son carnet de chèque, on parle en milliards de dollars, comme on a pu le voir après la réconciliation entre Riyad et la Turquie. L'Arabie saoudite vient d'annoncer un dépôt de cinq milliards de dollars à la banque centrale turque afin de donner un coup de pouce à l'économie de ce pays fragilisé par l'inflation.

Quels liens entre l'Arabie saoudite et Israël ?

Pour autant, la rivalité de ces deux géants du Moyen-Orient n'a pas disparu d'un coup de baguette magique. On verra dans les prochains mois si l'Iran joue l'apaisement au Yémen où l'Arabie saoudite est enlisée militairement, mais aussi au Liban et en Syrie, deux pays où l'Iran est très impliqué. En tout cas, à Téhéran comme à Riyad, on a compris que l'affrontement permanent était un jeu perdant-perdant. L'Iran a besoin d'argent et l'Arabie de stabilité pour relever ses défis intérieurs, notamment sociétaux et économiques.

Alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahou est empêtré dans sa réforme de la Cour suprême, ce rapprochement irano-saoudien reporte mécaniquement une éventuelle normalisation avec l'Arabie saoudite sur le modèle des accords d'Abraham. Israël devra encore patienter. Mais surtout, l'Iran, son ennemi juré, sort de son isolement, et annonce même une prochaine réconciliation avec Bahreïn qui avait signé la paix avec l'État hébreu. Autant dire que le front des pétromonarchies que voulait mobiliser Israël contre la République islamique, a vécu. Sur la rive arabe du Golfe persique, le mot d'ordre, c'est la désescalade avec l'Iran, n'en déplaise à Benyamin Netanyahou.

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