Transportez-moi. Du passé au futur : la défense
C’est le 14 juillet, fête nationale de la République Française qui commémore la prise de la Bastille de 1789 et la fête de la Fédération de 1790. L’occasion d’évoquer les moyens militaires d’hier et d’aujourd’hui.
Comme chaque année, a eu lieu sur les Champs Élysées à Paris, le défilé militaire traditionnel, qui commence par un défilé aérien. Au total, 64 appareils ont défilé a la seconde près.
C’est toujours une grande émotion, une grande fierté, de pouvoir ouvrir le défilé du 14 juillet en vol.
Général Patrick Dutartre, Pilote de chasse de l’armée de l’air
14-18 : l’entrée en guerre de l’aviation
2018 marque également le centenaire de la fin de la Première Guerre Mondiale qui a vu naître l’aviation militaire. Certes, les avions étaient en bois et toile, donc fragiles. On se battait en vol au revolver, puis est apparu le tir à travers l’hélice et les premiers as de l’aviation dont les célèbres Guynemer et Roland Garros.
Ça a été le début de l’industrie aéronautique avec beaucoup d’innovation. Et c’est cette innovation d’ailleurs qui est restée dans les gènes des aviateurs.
Général Denis Mercier, Ancien chef d’état major de l’armée de l’air et commandant allié Transformation de l’OTAN.
Ces chevaliers du ciel étaient recrutés parmi les cavaliers. C’est d’ailleurs pourquoi on monte toujours par la gauche sur les appareils, une tradition qui s’est perpétuée aujourd’hui, y compris pour les passagers qui embarquent dans les avions.
Sommes-nous réellement loin des guerres de tranchées aujourd’hui ?
Les équipements des armées n’ont pas cessé d’évoluer. C’est au cours de la Première Guerre mondiale que sont apparus les premiers sous-marins, les premiers portes-avions, les premiers bombardiers et les premiers blindés.
Tout ceci a contribué à faire de cette guerre un carnage avec plus de 10 millions de morts et 20 millions de blessés. On pourrait croire qu’aujourd’hui on est loin des guerres de tranchées et des premiers chars, mais il n’en n’est rien !
On s’engageait, en Afrique par exemple il y a 30 ou 40 ans, en short avec un bob et une jeep. Et bien aujourd’hui on s’engage avec un casque, un gilet par balle et avec un véhicule blindé.
Bertrand Ract-Madoux, officier général et ancien chef d’état-major de l’armée de Terre
Le renseignement, un enjeu de défense majeur
Si le renseignement a toujours eu une place importante dans la défense territoriale, à l’ère du numérique, il joue désormais un rôle primordial et déterminant.
Une des difficultés aujourd’hui, c’est de pouvoir traiter la masse d’informations que l’on a. Et ça sera un des défis des années à venir.
Général Alexandre d’Andoque de Sériège, directeur du musée de l’Armée, musée militaire national des Invalides à Paris
Le fantassin connecté
Tout le monde est connecté aujourd’hui, même le fantassin !
C’est une véritable machine lui tout seul : il est en contact permanent, il peut voir la nuit, il peut, grâce aux exosquelettes, porter plus de 100 kilos, il dispose d’une mule, un engin qui marche derrière lui automatiquement. Il peut même, grâce à des minis-drones, distinguer l’ennemi derrière un immeuble.
Les drones au service des militaires
Il y a des drones terrestres, armés ou non, des drones maritimes et bien sûr des drones aériens. Et récemment, plusieurs prototypes de drones ambulances ont été réalisés et ambitionnent de sauver des vies dans les zones difficiles d’accès, notamment les zones de conflits.
Les drones qu’on appelle MALE ( Moyenne Altitude Longue Endurance ), c’est ce qu’on voit dans l’imaginaire collectif, les fameux drones tueurs !
Colonel Pierre Vaysse, chef de projet drones MALE pour l’armée de l’air
Coup de coeur pour les ONG humanitaires
Des ONG comme Médecins Sans Frontières, viennent au secours des populations, notamment dans les zones de conflits. Et pour intervenir efficacement et rapidement, des entrepôts avec du matériel prêt à l’emploi sont disposés. L’International Humanitarian City à Dubaï est le plus grand hub humanitaire au monde, mis à disposition des ONG et des agences de l’ONU.
Il y a des endroits qui sont un peu plus chauds que d’autres. On se demande toujours ce qui va se passer.
Marc Molatte, logisticien à l’International Humanitarian City
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.