Le photographe de paix Reza et la sortie en salle du "Joker" 2

Dans Tout Public du mercredi 2 octobre 2024, le photographe iranien Reza qui a couvert 40 ans de conflit au Proche-Orient sur l'actualité de la région, et la sortie de "Joker : Folie à deux".
Article rédigé par Frédéric Carbonne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 24 min
Le photographe franco-iranien Reza. (FREDERIC CHARMEUX / MAXPPP)

Le photographe iranien Reza est au micro de Tout Public pour parler du conflit qui agite le Proche-Orient, avec de nouvelles attaques du côté de l’Iran. Celui qui a suivi les guerres successives dans la région depuis une quarantaine d’années, voit la mainmise de plus en plus grande dans la région du régime islamique comme ce qui a mené à l'attaque du 7 octobre 2023, et à la situation actuelle. "C'était évident pour tout le monde qu’à un moment, ça allait embraser la région. Malheureusement, [nous arrivons au] moment que beaucoup des gens espéraient ne pas voir arriver", regrette-t-il.

Malgré l'escalade de violence entre Israël, l'Iran et leurs voisins, Reza ne manque pas d'espoir, notamment concernant la perte d'influence du pouvoir religieux sur le peuple iranien : "80 % des Iraniennes aujourd'hui ne sont plus dans la ligne de la religion. Et il y a un nombre incroyable des jeunes Iraniens qui sont devenus athées", se réjouit-il. Mais là où le photographe nourri le plus d'espoir, c'est dans la photographie. "Les photographies (...) ont un effet extraordinaire sur la mentalité des êtres humains. La photographie change le regard que nous avons sur le monde." Les images, il en est persuadé, sont vectrices de changements, et permettent de "préparer l'avenir de l'humanité."

"Joker : folie à deux"

Le nouveau film Joker se transforme en comédie musicale, où la chanteuse et actrice Lady Gaga rejoint Joaquin Phoenix en Harley Quinn. Le premier film ayant eu un succès retentissant (Lion d’or à Venise, Oscar du meilleur acteur…), Joaquin Phoenix raconte comment il a appréhendé son retour dans ce rôle phare : "Le plus grand défi pour moi avec cette suite, c'était de consciemment oublier mes souvenirs du premier", explique-t-il. Cela n'enlève rien au fait que l'acteur avait hâte de se glisser de nouveau dans la peau du personnage : "Pour moi, le Joker était une expérience super et je voulais la vivre à nouveau", confie-t-il.

Le réalisateur Todd Phillips revient de son côté sur ce qui l’a poussé à faire de ce deuxième film une comédie musicale. Il explique que le Joker "a toujours eu de la musique en lui", rappelle-t-il en faisant allusion aux quelques scènes chantées du premier film. Le déclencheur serait la rencontre entre le Joker et Harley Quinn : "Si vous avez la musique en vous et que vous êtes élevés sans amour, quand vous trouvez l'amour, peut-être que cette musique finit par sortir", considère le cinéaste.

Lady Gaga partage par ailleurs comment elle a dû travailler sa voix pour être en accord avec le personnage de Lee, alias Harley Quinn : "J’ai surtout travaillé pour gommer les aspects techniques de ma voix ou mes astuces de chanteuse (...)."

"C'était clairement le plus gros challenge en tournant ce film : changer ma voix."

Lady Gaga

franceinfo

Des acteurs au sommet de leur art dont on vous laisse apprécier la performance, en salle à partir du mercredi 2 octobre 2024.

Toujours du côté des sorties en salle de ce mercredi 2 octobre, Thierry Fiorile nous parle du film All we imagine as light, et nous partage les mots qu'il a recueillis de la réalisatrice, l'Indienne Payal Kapadia. Entre documentaire et fiction, ce film suit le parcours de trois femmes dans un pays bouleversé par la mondialisation.

Du côté des expositions, Anne Chépeau nous emmène au Petit Palais, où elle a passé un moment tout en poésie auprès des œuvres du peintre suédois Bruno Liljefors.

Une émission avec la participation des journalistes Matteu Maestracci, Thierry Fiorile et Anne Chépeau, du service culture de franceinfo.

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