Emplois : PSA soigne sa compétitivité
C’est la traditionnelle querelle des chiffres qui alimente à chaque fois la chronique selon des fuites bien organisées dans le cadre des rapports de force syndicats - direction.
Concrètement, selon des sources proches du dossier : 1.400 personnes bénéficieraient de reclassements internes (elles garderaient leur emploi mais plus forcément au même poste) ; 1.500 autres bénéficieraient d’aménagements de fin de carrière (les séniors) et 550 cas feraient l’objet d’une ‘’mobilité externe sécurisée’’ (des salariés autorisés à travailler à l'extérieur et à qui l’entreprise assure une réintégration s’ils le souhaitent).
C'est le point sur lequel les syndicats seront les plus vigilants, tout comme les 2.000 jeunes en alternance que PSA promet de recruter pour remplacer des séniors qui, eux, sont en contrat à durée indéterminée.
En termes simples, c’est la poursuite de la restructuration de Peugeot
C’est la poursuite du plan d’amélioration de la compétitivité baptisé ‘’Back in the race’’, destiné à permettre à la marque au lion de baisser significativement ses coûts salariaux d’ici à 2016. Certains diront que c’est un plan social déguisé, d’autres parleront d’un accompagnement intelligent à l’heure où l’entreprise doit, de toute façon, se réformer et rajeunir sa pyramide des âges.
Un "contrat social" en quelque sorte ?
Regardons le principe du ‘’congés senior’’ : un salarié peut essayer un autre travail hors de l’entreprise pendant la période qui le sépare de l’âge de la retraite. Il reste alors inscrit dans les effectifs de PSA et l’entreprise verse 70% du salaire. Pour la société, c’est une économie et pour le salarié, c’est l’opportunité de faire évoluer sa carrière plutôt que de se retrouver à la porte.
Nous ne sommes plus dans les vieux schémas où on licencie à tour de bras sans se soucier du lendemain des personnes laissées sur le carreau. La recherche de la compétitivité c’est d’un côté l’Etat qui crée le CICE – Crédit impôt compétitivité emploi –, de l’autre l’entreprise qui prend des mesures pour limiter la casse. Mais rien ne peut se faire sans le dialogue social. Le cas de PSA en est une parfaire illustration.
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