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Tout est politique. Notre-Dame-des-Landes : la députée LR Constance Le Grip salue "le rétablissement de l'État de droit"

Les invités de "Tout est politique" sont notamment revenus, vendredi, sur la fin de l'opération d'évacuation à Notre-Dame-des-Landes.

Article rédigé par franceinfo, Olivier de Lagarde
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Constance Le Grip, députée Les Républicains de la 6e circonscription des Hauts-de-Seine, était l'invité de franceinfo vendredi 13 avril. (FRANCEINFO)

Même si un week-end sous tension est attendu à Notre-Dame-des-Landes, l'opération d'évacuation a pris fin vendredi 13 avril sur la ZAD. Édouard Philippe s'est rendu sur place. "L'État n'acceptera pas la réoccupation des sites évacués", a prévenu le Premier ministre.

"C'est ce que nous souhaitions", se félicite Constance Le Grip, députée LR 

Le gouvernement a-t-il gagné la bataille de Notre-Dame-des-Landes ? La réponse de Constance Le Grip, députée Les Républicains des Hauts-de-Seine

Constance Le Grip : Tout d'abord, je salue le professionnalisme des forces de l'ordre et j'exprime tout mon soutien au nom des Républicains aux gendarmes blessés (...) Il y a incontestablement, un rétablissement de la légalité et de l'État de droit dans cette zone. C'est ce que nous souhaitions. Maintenant, on va regarder dans le détail. Le week-end risque d'être tendu. On n'est pas encore arrivé au bout de l'affaire. Il y a un certain flou, me semble-t-il, dans la suite. Les projets agricoles personnels, collectifs, les éventuelles possibilités de développement qui seront accordées à certains et pas à d'autres. Il me semble qu'on n'est pas encore au bout de l'affaire et qu'on ne saurait, du côté du gouvernement en tout cas, et du Premier ministre, crier victoire trop tôt.

"C'est le flou artistique total", déplore le socialiste Karim Bouamrane

Le gouvernement a-t-il réussi en quelques mois à sortir de ce dossier, alors que les socialistes s'y sont embourbés pendant 5 ans ? La réponse de Karim Bouamrane, porte-parole et secrétaire national du Parti socialiste.

Karim Bouamrane : Les socialistes ne s'y sont pas embourbés pendant 5 ans. Les socialistes avaient opté pour un referendum. Le bourbier, c'est depuis 2017. On n'a pas suivi le referendum. Cette situation, c'est le flou artistique total. Ce qui me gêne, c'est la théâtralisation du côté "je suis musclé". On est tous des responsables politiques sérieux, on est  pour l'État de droit, on est tous d'accord là-dessus. Mais, à entendre le Premier ministre, on a l'impression qu'il était à Mossoul ou au fin fond du Kosovo. Ce n'était pas l'état de guerre non plus, il ne faut pas exagérer. Une fois qu'on a dit ça [il y a] plusieurs problématiques. Le premier, c'est le fond politique : où est-ce qu'on en est par rapport à ce dossier concrètement. On n'a pas avancé. C'est le flou artistique total. Comment on va dédommager Vinci pour le contribuable ? Moi, ça me pose problème. Quel est le retour de Nicolas Hulot qui était complètement absent sur ce dossier ? Parce que lorsqu'on présente les zadistes, on a l'impression que ce sont tous des gauchistes complètement fous qui veulent faire la révolution. Il n'y a pas que ça, il y a de l'économie sociale et solidaire, il y a des élus locaux qui travaillent. Il y a eu, encore une fois une vision totalement bonapartiste qui court-circuite la volonté de discuter avec les élus locaux et les partenaires locaux et ça, ça me gêne.

Les invités

Karim Bouamrane, porte-parole et secrétaire national du Parti socialiste

Constance Le Grip, députée Les Républicains de la 6e circonscription des Hauts-de-Seine

Danièle Obono, députée La France incoumise de la 17e circonscription de Paris

Sylvain Maillard, député La République en marche de la 1re circonscription de Paris

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