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Tout est politique. Laurent Wauquiez : "Pour une fois qu'un homme politique ouvre sa gueule pour dire ce qu'il pense", se félicite l'élu LR Bernard Carayon

Les invités de "Tout est politique" sont revenus, lundi, sur la polémique après les propos controversés de Laurent Wauquiez devant des étudiants de l'EM Lyon.

Article rédigé par franceinfo, Olivier de Lagarde
Radio France
Publié
Temps de lecture : 60 min
Bernard Carayon, maire Les Républicains de Lavaur (Tarn) et ancien député, était l'invité de franceinfo lundi 19 février 2018. (FRANCEINFO)

L'émission Quotidien, sur TMC, a diffusé, lundi 19 février, de nouveaux extraits de l'enregistrement réalisé lors d'un cours donné par Laurent Wauquiez à l'EM de Lyon la semaine dernière. "Vous croyez qu'un parlementaire a le moindre pouvoir aujourd'hui ?", lance le patron du parti Les Républicains dans cette nouvelle séquence, se moquant des "guignols d'En marche" et estimant qu'"il y a une dictature totale en France, [et qu']il n'y a aucun équilibre des pouvoirs".

L'extrait 

Est-ce un dérapage de Laurent Wauquiez ? Ou tout cela est-il contrôlé, mesuré ? La réponse de Bernard Carayon, maire LR de Lavaur (Tarn), ancien député et proche de Laurent Wauquiez. 

Bernard Carayon : Vous n'avez pas le sentiment qu'on a reproché à la classe politique française d'être composée de gens qui pratiquaient la langue de bois sur tous les sujets ? À droite, avec les discours sur la rigueur, à gauche avec le discours sur les droits acquis. Et pour une fois qu'il y a un homme politique, certes de droite, qui ouvre sa gueule pour dire ce qu'il pense, vous vous révoltez, vous les journalistes ? Il faut distinguer la forme et le fond. La forme, c'est celle d'un enseignement supérieur où, normalement, la règle c'est la liberté de ton, la liberté d'opinion, la liberté d'expression (...) Est-ce que ce n'est pas brutal que de traiter les ouvrières bretonnes de Gad d'"illettrées" comme l'a fait monsieur Macron ? Est-ce que ce n'est pas brutal de traiter les gens du Nord de "pochtrons" ? Est-ce que ce n'est pas brutal de dire, comme l'a fait monsieur Macron, qu'il avait croisé dans des gares internationales des gens qui avaient des projets et des gens qui n'étaient rien ? Est-ce que la brutalité, ce n'est pas d'assommer de prélèvements fiscaux et sociaux supplémentaires les Français, et en particuliers les Français les plus modestes, et les classes modestes, alors même que le candidat Macron avait pris des engagements sur la stabilité du pouvoir d'achat ? C'est ça la brutalité ! C'est ça le fond !

Les invités

Bernard Carayon, maire Les Républicains de Lavaur (Tarn) et ancien député

Gilles Legendre, député La République en marche de la 2e circonscription de Paris

Danielle Simonnet, comédienne, conseillère de Paris et porte-parole du Parti de gauche

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