Le baromètre Viavoice/Radio France/Le Journal du Dimanche/France Télévision/ France Média Monde est sans équivoque : 57 % des Français soit, près de 6 Français sur 10, pensent que durant la pandémie, les journalistes n'étaient pas suffisamment outillés, avec une culture scientifique insuffisante pour répondre aux nouvelles exigences de l’information. En temps de crise et face à ces enjeux, les journalistes et les médias font face au défi de l’équilibre entre expertise scientifique et information.Pas assez de place accordée à l'environnement et à l'urgence climatique, selon ce baromètre Autre enseignement de cette étude, 53% des Français estiment que les journalistes et les médias n’accordent pas assez de place aux questions posées par l'urgence climatique et l’environnement, soit 5 points de plus qu’au début de la crise sanitaire. Conscients de l’urgence que représente le changement climatique, le temps n’est plus, pour les Français, au décryptage.À un traitement jugé anxiogène, catastrophiste et moralisant, c’est une information concrète porteuse de solutions (51%), mais aussi vérifiée (42%) et pédagogique (35%) qu’en appellent les Français. La guerre de l'eau. "Sur le front" sur France 5. (WINTER PRODUCTIONS) Des efforts sont encore à faire. Hugo Clément à qui l'ont doit "Sur le front" sur France 5 ou encore "Journal de guerre de l'écologie" chez Fayard, partage ce ressenti."Oui, le ton est catastrophiste mais comment ne pas l'être quand nous sommes entourés de méga-feux, d'inondations, de tempêtes, d'épisodes de sécheresse avec une banquise qui fond et des effets visibles".Hugo Clément franceinfoLa catastrophe se déroule sous nos yeux et ne fait que commencer. Mais le journaliste acquiesce aussi sur une démarche pas assez pédagogique : "On manque d'enquêtes, d"éclairages et de solutions" . Raison pour laquelle il s'efforce de distiller des process à mettre en place individuellement pour guider un public qui n'attend que ça. Sur le front de l'Amazonie. (France 5) (WINTER PRODUCTIONS) Les reportages de terrain trouvent parfois leurs limitesOn s'appesantit devant les images et le constat, et le lendemain, on l'intègre avec fatalisme, on le digère et l'on passe à autre chose. Alors Hugo Clément pousse le curseur et milite pour des levées de fond en faveur d'ONG, d'associations, de protagonistes qui luttent contre le réchauffement climatique et ses effets collatéraux. Ces protagonistes qu'il appelle des "combattants", toujours une sémantique de combat dans les propos d'Hugo Clément, parce que c'est un combat, et que lui n'est en rien un idéaliste et un Don Quichotte.Celles et ceux qui avancent de faux alibis : c'est compliqué, les mises en place sont complexes, les sceptiques sur les énergies de transition, tout ça n'est pas recevable parce que tout est question de volonté, aussi bien chez les élus que chez les chefs d'entreprise. La guerre de l'eau "Sur le front" (France 5) (WINTER PRODUCTIONS) Et fort de ses succès d'audience qui n'échappent pas au monde politique et économique, surtout de son aura auprès des jeunes, Hugo Clément entend peser par ses reportages sur la campagne de l'élection présidentielle pour que l'urgence climatique occupe le coeur des débats.