Prenez soin de vous. Soyez bienveillant envers vous-même et avec les autres
Tous les jours, Edwige Coupez propose des clés et des conseils pour le bien-être au quotidien. Aujourd'hui : la bienveillance permet à tous d'améliorer sa vie de tous les jours au travail et d'être plus productif.
La bienveillance serait-elle l'une des clés d'une bonne rentrée au travail ? Ce mot est repris partout : à l'école, en famille et en entreprise. Sur une vidéo YouTube de Gaël Chatelin qui joue le rôle d'un manager incompétent, la bienveillance est définie, sur un ton humoristique : "Bienveillance vient du latin 'benevolentia', 'bene' qui veut dire 'bien', 'volentia' qui veut dire 'de bon coeur, volontiers'. On pourrait donc le traduire par 'benevolence' : travailler bien, de bon coeur, bénévole quoi. Tu veux que je bosse gratos ? Alors, s'il y'en a un qui ose te dire cela, tu reprends l'étymologie du mot 'manager' : 'mana', 'main', 'ger' en anglais qui veut dire 'ger', 'ger... 'Gueule'... Ma main dans ta gueule !" Il s'agit de l'extrait de l'un extrait des "conseils de Bob" : une mini-série sur Bob, un manager incompétent imaginé par Gaël Chatelain, spécialiste du management bienveillant, auteur de Mon boss est nul, mais je le soigne et qui publie le mois prochain Je me trouve nul, mais je me kiffe aux éditions Hachette-Marabout.
Alors ne commencez pas la rentrée en frappant votre manager, aussi incompétent soit-il. En revanche, vous pouvez oser lui dire non, on y revient ! La bienveillance vient d'abord et avant tout de vous. C'est en changeant de regard sur vous, en étant plus indulgent avec vous-même, que vous allez réussir à poser vos limites, pour vous respecter et vous faire respecter.
La bienveillance, une affaire de tous
La bienveillance ne passe pas que par les salariés, bien qu'elle soit une démarche personnelle et qu'elle doit être relayée par nous tous. La condition est même que cela vienne d'en haut. Soyons cynique, les entreprises y ont tout intérêt ! Gaël Chatelin reprend la définition de la bienveillance d'Aristote et la confronte avec notre réalité d'entreprise : "Aristote définit la bienveillance comme étant le fait de prendre soin des autres, de façon désintéressée. En entreprise, c'est à peu près la même chose, sauf que c'est prendre soin des autres, de façon très intéressée. Les entreprises s'aperçoivent que la bienveillance, le bien-être en entreprise est source de rentabilité. Une étude d'Harvard et du MIT (Massachusetts Institute of Technology) a montré un chiffre : le bien-être en entreprise peut réduire jusqu'à six fois le taux d'absentéisme." La bienveillance est une notion clé pour les entreprises, surtout lorsque l'on sait qu'en 2016, la durée de l'absentéisme était de 17 jours par an dans le privé.
Améliorer le bien-être au travail
Certaines entreprises ont opté pour la co-gestion : cela consiste à prendre les décisions à l'unanimité : les horaires et congés sont fixés par les salariés en fonction de la charge de travail. Le présentéisme s'en trouve donc aboli : "Il y a un vrai gros gros problème en France, ajoutons à tout cela le présentéisme : "C'est tellement chic en France de finir à 20 heures tous les soirs alors que, finalement, le temps moyen passé sur les réseaux sociaux par un salarié est d'une heure par jour. Mais on se rend sur ces réseaux sociaux pour partir plus tard le soir", nuance Gaël Chatelin.
Il donne aussi l'exemple du constructeur Daimler et du Huffigton Post qui effacent les mails envoyés à ceux qui sont en vacances tout en envoyant un message à l'envoyeur qui lui indique la personne à contacter qui, elle, n'est pas en vacances. Ainsi, à votre retour, vous n'avez plus l'angoisse des centaines de mails à traiter. Ce management bienveillant, certes intéressé, pourrait permettre de réduire le taux de burn out. Plus de 3 millions de personnes seraient exposées à ce surmenage en France.
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