Cet article date de plus de cinq ans.

Délinquance à Paris : mais que fait la police ?

La création d'une police municipale à Paris pour répondre à la délinquance : c'est le douzième épisode du podcast "Paris, la bataille : le feuilleton des municipales".

Article rédigé par Benjamin Mathieu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des agents de sécurité de la ville de Paris,en juillet 2019. (AURELIEN MORISSARD / MAXPPP)

Alors que les chiffres de la délinquance explosent à Paris, le sujet de la sécurité se retrouve au cœur de la campagne électorale avec, au centre du débat, la création d’une police municipale.

Une police municipale armée, à peu de choses près, tous les candidats sont d’accord : Rachida Dati (LR), Benjamin Griveaux (LREM) qui a récemment changé d’avis sur le sujet, Cédric Villani (dissident LREM), Serge Federbusch (soutenu par le Rassemblement national), Pierre-Yves Bournazel (100% Paris), Gaspard Gantzer (Parisiennes, Parisiens)…

Anne Hidalgo, elle, a évolué sur le sujet. D’abord opposée, la maire de Paris a finalement annoncée en janvier dernier vouloir créer une police municipale en 2020, forte de 3 400 agents, armée de de matraques mais pas d’armes létales.

Il n’y a finalement que David Belliard, le candidat Europe Ecologie-Les Verts, pour dire non à cette police et aux armes. Danièle Simonnet (soutenue par la France insoumise) y est également opposée.

ISVP, ASP, ASP...

La question est d’autant plus complexe qu’à Paris, c’est le préfet qui détient les pouvoirs de police et les compétences dans la lutte contre la délinquance, le trafic de stupéfiants, les cambriolages, les agressions, etc. Les agents municipaux ne peuvent pour le moment que sanctionner les incivilités liées à la propreté (les agents siglés ISVP, pour inspecteurs de sécurité de la ville de Paris) et sanctionner les infractions routières (les agents siglés ASP, pour agent de surveillance de Paris). Il existe également des agents d'accueil et de surveillance (AAS), chargés de l’accueil et de la sécurité des piscines, parcs et bâtiments municipaux. Le tout regroupé au sein de la direction de la Prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP).

De quoi entretenir un flou et pousser quelques candidats à mélanger les compétences ou se lancer dans une surenchère de mesures. Les Républicains proposent d’expérimenter la reconnaissance faciale dans les "quartiers chauds". Serge Federbusch, lui, propose des rondes de quartier citoyennes pour aider la police dans les quartiers populaires du Nord et de l’Est parisien.


A la réalisation de cet épisode : Christine Robert

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.