On s'y emploie. Comment les Canadiens nous voient au travail
Chaque dimanche, pendant tout l'été, nous avons demandé à des étrangers travaillant en France de nous dire ce qui les étonne, les agace ou les séduit dans notre façon de travailler.
Aujourd'hui un Canadien, Québécois plus précisément, qui a travaillé dans plusieurs pays du monde. Simon Desrochers travaille dans un grand cabinet de conseil international, Willis Towers Watson.
L'emploi de beaucoup d'anglicismes
S.D. : Depuis 20 ans je travaille en France et j'ai travaillé à New York et à Londres. La première chose qui frappe un Québecois, c'est le laisser-aller linguistique, l'emploi de beaucoup d'anglicismes dans le monde du travail. Ce que j'aime le plus en revanche, c'est votre esprit d'ouverture. Vous êtes au centre de l'Europe. J'ai des collègues de toutes les nationalités, ça n'est pas le cas au Canada.
Le "non" épidermique et le sens critique
Par ailleurs j'ai dû apprendre votre rapport au risque, qui est différent. Quand vous dites "non" c'est une réaction un peu épidermique, alors qu'en Amérique du Nord on dira "on va essayer". Le bon côté des choses, c'est que les Français sont plus critiques, on va regarder si une nouvelle solution marche, la tester avec prudence et l'adopter si ça marche. Vous devriez être plus optimistes, avoir plus de confiance et moins de hiérarchie.
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