Comme Mark Zuckerberg, les nouveaux pères s'arrêtent-ils de travailler ?
Cette question, c'est tout l'enjeu de la nouvelle loi sur le congé parental d'éducation, qui est entrée en vigueur le 1er janvier dernier. Toute l'idée de ce nouveau dispositif, c'est justement d'inciter les pères à s'arrêter eux aussi pour être plus présents au cours des premiers mois de l'enfant. Le principe est simple : si le père décide de profiter du congé parental payé, celui-ci est porté de six mois à un an. L'objectif est de mieux répartir les pauses parentales entre les deux parents. De faire en sorte que ça ne soit pas que la mère qui s'arrête de travailler et qui donc, au bout du compte, accuse un retard dans sa carrière professionnelle.
Et il y a du chemin à faire : une étude de l'INSEE réalisée il y a deux ans montre que seul un homme sur neuf réduit ou cesse son activité professionnelle au-delà du congé paternité qui, lui, est de onze jours. Le congé parental, c'est dans 97% des cas la mère qui le prend.
L'argent, nerf de la guerre
Une question de porte-monnaie, tout d'abord. Le salaire de la femme étant souvent moins élevé que celui de l'homme (un quart en moins, c'est la situation en France) eh bien on préfère suspendre son versement plutôt que celui du papa. Et puis des raisons culturelles aussi : et là, Mark Zuckerberg donne l'exemple. A l'opposé, la patronne de Yahoo, Melissa Mayers, avait annoncé il y a quelques semaines qu'elle ne s'arrêterait pas de travailler quand son deuxième enfant naîtrait.
Les explications d'Antoine de Gabrielli, qui a lancé "Happy men", un réseau d'hommes qui milite pour l'égalité hommes-femmes dans les entreprises.
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