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Crises et pandémies, quel impact sur le marché de l’art ?

Alors que se tient à Maastricht le Tefaf, The European Fine Art Foundation, prestigieux salon d'art et d'antiquités, Hidde van Seggelen, son président, évoque sur franceinfo la marque qu'a laissée sur le marché de l'art l'épidémie du Covid-19.

Article rédigé par franceinfo - Jose Manuel Lamarque
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 185 min
La foire a ouvert ses portes samedi 25 juin à Maastricht. (Jose Manuel Lamarque)

Après deux ans d'absence, causée par l'épidémie du Covid-19, le prestigieux salon d'art et d'antiquités de Maastricht, la foire Tefaf (The European Fine Art Foundation) a ouvert ses portes samedi 25 juin à Maastricht, aux Pays-Bas, et se tiendra jusqu'au 30 juin. Son président, Hidde van Seggelen, le galleriste Kamutay Karaman, et Ger Luijten, le président de la Fondation Custodia, répondent aux question de franceinfo.

franceinfo : Qu'est-ce que c'est que la Tefaf ?

Hidde Van Seggelen : La Tefaf, c'est la fondation de l'art européen. Nous n'invitons que des musées. C'est l'occasion, après deux ans d'absence à cause du Covid-19, de pouvoir à nouveau toucher les œuvres d’art.

franceinfo : Kamutay Karaman, qui est galeriste à Munich, nous a rejoint : vous êtes galeriste, marchand d'art ? Nous avons vécu deux ans de pandémie et cette guerre qui approche, est ce que la guerre change le marché de l'art ?

Kamutay Karaman : De mon opinion, non. Les gens, pendant deux ans, n'ont pas eu beaucoup de possibilités de voir de l'art. Et maintenant, ils ont très curieux de ce qu’il s'est passé dans les deux ans.

franceinfo : Est-ce que, par sécurité, du fait de la guerre en Ukraine, par exemple, ou des pandémies, on achète désormais beaucoup plus d'œuvres d'art ?

Kamutay Karaman : Je crois qu'ils achètent des œuvres très classiques, mais ils achètent plus. Parce qu'avec l'art contemporain, c'est un peu risqué. Avec les classiques, vous avez la garantie, vous pouvez le revendre.

franceinfo : Ger Luijten, président de la Fondation Custodia, vous êtes aussi un expert de la Tefaf. Votre rôle est aussi de juger les pièces qui sont exposées, et de demander aux galeristes de retirer celles qui ne conviennent pas ou que les cartels sont justes...

Ger Luijten : Absolument ! S'il y a des doutes, il y a des choses qui sont plutôt attribuées et pas sur certains artistes. Le galeriste doit changer le cartel.

franceinfo : Qu'est- ce que le marché de l'art dans le monde pour le futur ? Comment vous le voyez ?

Ger Luijten : Avec beaucoup d'optimisme ! Il y a des jeunes, cela se renouvelle tout le temps. Il y a comme une faim de revoir cela, d'être ému, étonné, impressionné, se surpasser. Alors oui, oui, je n'ai pas de doute là-dessus : ici, on n'achète pas en ligne, on veut toucher les œuvres, on veut les voir, on veut être en contact avec eux.

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