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Les Informés. MSF refuse le "code de conduite" de l'Italie en Méditerranée : "Il y a beaucoup de flou" selon le président de MSF

Les invités des "Informés de franceinfo" sont revenus, lundi soir, sur le refus de Médecins sans frontières de signe le "code de conduite" de l'Italie en Méditerranée et sur l'application Système d'Alerte et d'Information des Populations.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 27 min
"L'Aquarius", le navire humanitaire des ONG SOS Méditerranée et Médecins sans frontières, à son arrivée au port de Catane, en Sicile (Italie), le 21 mars 2017. (GABRIELE MARICCHIOLO / NURPHOTO / AFP)

"Code de conduite" en Méditérranée

La Commission européenne a appelé, mardi 1er août, des ONG récalcitrantes à signer un "code de conduite" controversé du gouvernement italien qui prévoit de réguler leurs activités de secours de migrants au large de la Libye. Si des ONG ont annoncé leur adhésion à ce texte qui vise notamment à leur interdire de s'approcher des eaux libyennes et de communiquer avec les passeurs, des autres dont Médecins sans frontières (MSF), l'ont rejeté. "Il n'y a pas de clarté pour le moment. Il y a beaucoup de flou", a expliqué Mego Terzian, président de Médecins sans frontières, lundi 7 août dans Les Informés de franceinfo. Ce code exige également la présence d'un policier à bord des bateaux. La journaliste de Valeurs actuelles Rachel Binhas a rappelé que "certaines ONG travaillent avec les passeurs".

Inefficacité de l'application alerte attentats

SAIP, pour Système d'Alerte et d'Information des Populationsest une application mise en place par le ministère de l'Intérieur et le Service d'information du gouvernement le 8 juin 2016. Ce dernier a fait l'objet d'un rapport du Sénat, publié lundi 7 août, par Jean-Pierre Vogel, sénateur Les Républicains de la Sarthe. Il préconise de faire une pause, voire de renoncer à ce logiciel coûteux, ainsi qu'au système d'alerte par sirènes, au profit des SMS et de réinjecter l'argent dans le développement de nouvelles technologies. "J'ai appris qu'elle existait avec ce rapport", a d'abord commencé Anthony Bellanger, chroniqueur à France Inter, lundi soir. Il a ensuite poursuivi sur son "impression que l'Etat, c'est un peu Oui-Oui au pays d'Internet". Cette application, qui a été téléchargé 900 000 fois, n'a pas rencontré un franc succès auprès des utilisateurs.

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