"Obsolète, défaillant, contestable…" Des mots sévères pour décrire le système national d’alerte de la population en cas d’attentat. Ils sont issus d’un rapport sénatorial qui sera publié lundi. Il rappelle que l’alerte attentat sur les téléphones alerte mal ou n’alerte pas. Créée avec les attentats de novembre 2015, elle ne remplit pas son rôle. "Le nombre de téléchargements de l’application, de l’ordre de 900 000 à mi-2017 (…), n’apparaît pas suffisant pour atteindre la masse critique permettant d’alerter toute la population présente sur un site concerné par une alerte", précise le rapport du Sénat. Une application contre-productivePar ailleurs, cette application serait contre-productive selon l’auteur du rapport, Jean-Pierre Vogel, sénateur LR de la Sarthe. "Pour l’attentat à Nice le 14 juillet 2016, qui a mis deux heures à se déclencher alors que tous les réseaux sociaux d’ailleurs, Facebook, Twitter, etc… avaient déjà alerté la population. Le 18 novembre 2016, il y a eu une fausse alerte sur une église dans le 1er arrondissement de Paris", rappelle-t-il.