Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France ont mené, dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 avril, des frappes aériennes en réaction à l'attaque chimique présumée du 7 avril à Douma. Elles ont visé "le principal centre de recherche" et "deux centres de production" du "programme clandestin chimique" du régime dirigé par Bachar Al-Assad, a détaillé Florence Parly, ministre des Armées.L'extraitfranceinfo : Est-ce que l’on est sur une histoire de morale avec les frappes en Syrie, comme l’a évoqué Jean-Luc Mélenchon à l’Assemblée nationale ?Pascal Blanchard : Il n’a pas tort de le dire parce que l’on sait très bien qu’une guerre est jugée pour deux raisons essentielles. La première, c’est son efficacité. (...) Deuxièmement, c’est sur la moralité de la guerre. On est entré dans un temps où la guerre doit être morale. Ce n’est pas une petite question. (…) Le second enjeu, qui est aussi morale, est par rapport à une guerre froide qui existe. On va là-bas d’abord parce qu’il y a rapport de force avec Moscou et l’Iran et en même temps pour ramener la Turquie dans le bon camp. (...) On y va pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la Syrie.Les invitésPascal Blanchard, historienCécilia Gabizon, rédactrice en chef de la Street School et de Media MakerPhilippe Moreau-Chevrolet, communicant, président de MCBG Conseil, enseignant à Sciences PoFrançois d’Orcival, éditorialiste politique à Valeurs actuelles