Fête des mères : comment les livres jeunesse mettent les mamans en scène ?
Les mamans sont des personnages que la littérature jeunesse aime ! C'est un peu leur fête tous les jours. "Dès lors que l'on présente un enfant dans une histoire, sa maman n'est jamais loin", souligne Sophie Van Der Linden, auteure, critique et spécialiste de littérature jeunesse. "D'abord exclusivement rassurante et bienveillante, sa place dans les histoires a évolué. Premier tournant marquant ? La parution en 1963 de Max et les maximonstres de Maurice Sendak. "C'est une des premières fois, que la maman n'apparaissait pas du tout dans une histoire. On ne la voit pas mais on l'entend par l'intermédiaire d'une voix off".
Au fil des années, les auteurs ont exploré d'autres cas de figure. Collant aux changements de la société, elle a commencé à figurer autrement dans les années 1970. "Dans les années 1990, des auteurs osent décrire un schéma familial différent. Dans C'est là haut, Claudine Desmarteau aborde l'alcoolisme. D'autres histoires se passent au sein de famille monoparentales." rappelle Sophie Van Der Linden.
Aujourd'hui, dans les livres jeunesse, "les mamans sont totalement désacralisées. On ose montrer leurs failles, ou évoquer les conflits entre elles et les enfants. Elles peuvent aussi être complètement absentes d'une histoire sans qu'on en explique la raison" résume la spécialiste.
Bibliographie :
Max et les maximonstres, de Maurice Sendak, éd. L'école des loisirs
C'est écrit là-haut, de Caudine Desmarteau, éd. du seuil
Moi ma maman, de Komako Sakaï, éd. La joie de Lire
Série des Ma mère..., de Gwendoline Raisson et Magali Bardos, éd. L'école des loisirs
Coups de coeur nouveauté
Maman dans tes bras, de Soledad Bravi, éd. L'école des loisirs
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