Bananes contaminées au sida, le retour d'une légende urbaine
Que dit la rumeur ?
Le message qui accompagne les photos peu ragoûtantes des "bananes au sang contaminé" raconte qu'une "femme les a achetées dans la province canadienne de l'Alberta. Mais heureusement qu'elle ne les a pas donné à ses enfants parce qu'ils auraient eu le sida. Car plusieurs cas de ce genre ont été signalés aux Etats-Unis et au Canada dernièrement". CQFD : "Il ne faut donc pas arrêter d'acheter des bananes".
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— khaleaf (@khaleaf_da_don) April 3, 2016
Pourquoi c'est faux ?
On avait déjà parlé de ce genre d'histoire il y a quelques mois dans le Vrai du faux numérique. A l'époque, le sang avait été injecté dans des oranges. Puis, déjà, dans des bananes.
Passons sur le fait que ces traces rouges dans la chair des bananes viennent sans doute d'un champignon connu pour faire ce genre de tâches. L'important est surtout de souligner que le sida ne survit pas en dehors du corps humain. "Il est extrêmement fragile, dès qu’il n’est plus à 37°, dès qu’il n’est plus dans son cocon liquide, il meurt. C’est pour ça, par exemple, que dans les larmes ou dans la salive, il n’est pas contaminant ", précisait Jeanine Rochefort, de Médecins du Monde lors d'une table ronde relayée par Sida Info Service. En clair : le virus n'a plus aucune chance d'être actif après avoir été prélevé, injecté dans le fruit et exporté.
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