Cet article date de plus de trois ans.

Le rendez-vous du Particulier. L'accès au crédit immobilier est redevenu plus facile

Si vous avez un projet immobilier, c'est le bon moment pour vous lancer et on va vous expliquer pourquoi dans "Le rendez-vous du Particulier", le mensuel du groupe Le Figaro. 

Article rédigé par franceinfo, Jules de Kiss
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
En février 2021, les taux des crédits immobiliers sont orientés de nouveau à la baisse.  (GETTY IMAGES  / EYEEM)

Le Particulier du mois de février, le mensuel du groupe Figaro, publie un dossier sur les crédits, une enquête signée Stéphanie Alexandre et Marie Pellefigue. C'est le moment de vous lancer ou de relancer vos projets immobiliers. Le Particulier donne des astuces pour réussir, se faire épauler et accompagner dans sa recherche d'un crédit immobilier. 

franceinfo : Bonne nouvelle pour les acheteurs, les taux baissent, il est plus facile d'emprunter ? 

Marie Pellefigue : Pas vraiment, car des taux d'intérêt bas ne signifient pas forcément que l'accès au crédit est automatique et facile pour tous les emprunteurs.

Pourtant, l'année dernière les conditions d'accès au crédit s'étaient durcies. Alors que depuis janvier, il y a eu un nouvel assouplissement 

Historiquement, en janvier dernier le HCSF, Le Haut Conseil de stabilité financière avait grogné et exigé que les banques respectent des règles strictes pour prêter : taux d'endettement maximum à 33% et pas de prêts supérieurs à 25 ans. Les banques ont aussi exigé un apport (10% minimum, voire 30%) et épargne de précaution (5 000 à 10 000 euros en plus). Il y avait eu un sérieux coup de frein sur le volume de prêts accordés et certaines personnes - les primo-accédants et les investisseurs notamment - avaient été exclus du crédit. Pourtant les taux restaient bas. 

Là dessus, la crise du Covid arrive et tout s'arrête. Puis on assiste à un retour des acheteurs et une vague d'achats avec des prix en hausse cet été (et les crédits sont boostés). L'automne a été plus morose et les banques encore plus restrictives, De plus en plus de refus de prêts ont été constatés. Les professionnels de l'immobilier ont tiré la sonnette d'alarme. Et le Le Haut Conseil de stabilité financière, contre toute attente, a desserré la vis le 17 décembre 2020 en autorisant les banques à prêter à 35% pour les dossiers où le reste à vivre est important et dans le neuf, des crédits à 27 ans ont été autorisés.


Donc aujourd'hui ça va beaucoup mieux. Les bons dossiers en ce moment peuvent emprunter à 1%, même sur 25 ans ?

Aujourd'hui ça va mieux, il est plus facile d'emprunter mais, il faut...être finançable. Car le souci, c'est le "bon" dossier, c'est-à-dire celui qui peut rembourser à long terme, or avec la crise du Covid, tout le monde a peur d'une crise économique.
Des crédits et des investissements sont envisageables pour les cadres supérieurs et les jeunes en CDI, mais en revanche, les restaurateurs, les intermittents, et toutes les professions fragilisées par la crise sanitaire, sont exclues du crédit. 

Il y a donc toujours des gens qui ne pourront pas se lancer ? Y a-t-il des astuces pour tout de même devenir propriétaire ?


C'est un marché à plusieurs vitesses : ceux qui sont riches, n'auront pas trop de souci, mais ceux qui sont intermittents du spectacle, c'est quasiment impossible. Et pour ceux qui sont entre les deux, il faut jouer sur deux astuces pour que le dossier passe :

- Si vous achetez une résidence principale, il existe une multitude de prêts réglementés et aidés (PTZ, PC, PAS) et il ne faut pas hésiter à les solliciter pour boucler son dossier, ça permet de faire un prêt bancaire (en complément) moins important.

- La deuxième astuce qui s'adresse à tous les emprunteurs, même ceux qui sont finançables : il faut aussi faire jouer la concurrence pour l'assurance du crédit. Ce point est très important, il peut vous permettre de faire de grosses économies ! Avec les taux bas, le coût de l'assurance pèse lourd dans la mensualité, parfois plus que les intérêts. Mais attention, si vous cherchez une assurance ailleurs que dans votre banque, là, il faut s'armer de patience, car même si la Loi oblige les banques à accepter, plus d'une sur deux renâcle.

Mais c'est un bras de fer nécessaire, surtout pour les jeunes emprunteurs (moins de 35 ans) et les couples qui peuvent faire de belles économies, parfois près de 10 000 euros. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.