Le rendez-vous du médiateur. Les sondages se trompent-ils vraiment ?
Pourquoi continuer de donner des résultats de sondages ? "Ils se sont tous trompés sur les récentes élections". Les auditeurs sont nombreux à envoyer ce genre de messages. Le médiateur de Radio France, Bruno Denaes, reçoit Brice Teinturier, directeur général de l’Institut IPSOS.
Peut-on avoir confiance ?
"Après le Brexit, l’élection de Trump, la Primaire à droite, comment peut-on encore croire aux sondages qui se sont tous trompés sur ces trois votes ?"
Selon Brice Teinturier, il est excessif de clamer en permanence que les sondages se trompent. Si on prend le cas de Trump, les Américains ont voté à une majorité de 3 millions de voix d'écart en faveur d'Hillary Clinton; le mode de scrutin particulier des États-Unis a pu fausser la lecture des enquêtes d'opinion. Quant à la Primaire de la droite, dans le dernier sondage d'IPSOS, deux jours avant le vote, François Fillon apparaissait en tête. L'avis des électeurs a évolué au fil des jours.
Une "photographie" et non une prédiction
Il faut rappeler qu'une étude d'opinion est une "photographie" à un instant T, pas une prédiction de résultats d'élection deux mois plus tard. Elle montre à cet instant l'état de l'opinion des électeurs. Une opinion qui peut évoluer au fil des jours.
Des auditeurs s’interrogent sur la fiabilité de sondages qui ne reposent que sur des panels de 1000 personnes. "Vous n’exprimez jamais la marge d’erreur, inhérente aux statistiques".
Brice Teinturier explique qu'un panel bien établi de 1000 personnes représentatives est tout à fait fiable. Quant à la marge d'erreur, elle est toujours présentée dans le sondage transmis par l'institut qui l'a mené (c'est d'ailleurs une obligation), mais bien souvent oublié dans la présentation faite par les journalistes.
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