"On disparaît peu à peu" : en Afghanistan, les présentatrices télé luttent contre le port du voile intégral
Aujourd'hui le Quart d'Heure revient sur le combat des journalistes afghans qui protestent contre le port désormais obligatoire du voile intégral sur les plateaux télé. Un nouvel recul du droit des femmes dans ce pays dirigé depuis l'été dernier par les Talibans. On vous raconte la rentrée des classes du gouvernement, marquée par la polémique autour du ministre Damien Abad. Et puis, les gestes suicidaires sont en forte augmentation chez les adolescents. On vous emmène dans un centre qui accueille les 11-15 ans pour les aider à sortir de la dépression.
C’est la rentrée des classes pour le nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne. Le premier Conseil des ministres a eu lieu ce matin, mais toute l'attention est concentrée sur Damien Abad, le nouveau ministre des Solidarités, transfuge du parti Les Républicains. Selon Mediapart, il est accusé de violences sexuelles par deux femmes, pour des faits remontant à 2010 et 2011. Le parquet de Paris a classé sans suite deux plaintes déposées par l’une des plaignantes. Cette dernière signale "des manquements" dans l’enquête. La gauche appelle à la démission de Damien Abad tandis que la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, affirme que "l’établissement de la vérité, c’est à la justice de le faire."
Le mal-être des jeunes
Depuis la crise sanitaire, la santé mentale des jeunes s'est dégradée. Selon Santé Publique France, chez les 11-17 ans, il y a deux fois plus de passage aux urgences pour tentative de suicide qu'avant le covid. Les moyens en pédopsychiatrie n'ont pas augmenté alors certains structures se mobilisent. C'est le cas de l'Accueil temporaire rapide des ados parisiens (Atrap) qui s'occupe d'une vingtaine de jeunes en leur proposant des consultations psychiatriques. Notre reporter Margaux Queffélec s'est rendue dans les locaux d'Atrap et a rencontré Luna, 14 ans. Cette adolescente se confie : "J'ai envie de me sentir mieux pour pouvoir me dire : OK, je vais pouvoir être indépendante un jour, je vais pouvoir être responsable de moi-même."
Une liberté en moins en Afganistan
Terminé le foulard sur les cheveux. En Afghanistan, les présentatrices de télévision ont dû se couvrir le visage avec un voile noir, samedi 21 mai. Une restriction supplémentaire imposée par les talibans depuis qu'ils sont à la tête du pays. Isabelle Labeyrie, cheffe de service à la rédaction internationale de Radio France, est passée dans le studio du Quart d'Heure. Elle nous explique comment certaines journalistes afghanes se rebellent et à quel point le ministère de la Promotion de la vertu et de la prévention du vice est redoutable.
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