Le mot de l'éco. Déconfinement
Bientôt le bonheur de pouvoir retourner chez les petits commerçants, tous ceux qui ont dû baisser le rideau fin octobre. 200 000 commerces vont se préparer à cette réouverture. Ils espèrent cela pour le 28 novembre.
Le mot de l'éco aujourd'hui est le déconfinement, parce qu'évidemment, de son ampleur, à partir de début décembre, va dépendre la santé économique de notre pays pour les mois à venir.
C'est le président Macron qui va trancher. Mais d'ores et déjà, les 200 000 commerces fermés depuis un mois s'apprêtent à relever le rideau dans un futur proche. Ils espèrent dès le 28 novembre. Ils ont mis toutes les chances de leur coté pour qu'Emmanuel Macron accède à leur demande de rouvrir dès le weekend prochain : avec le report du Black Friday pour éviter une forte affluence les premiers jours, avec aussi la rédaction d'un nouveau protocole sanitaire, plus strict encore, et notamment la mise en place d'une nouvelle jauge de 8 mètres carrés par personne.
Un weekend supplémentaire pourrait, disent-ils, sauver les fêtes de fin d'année, qui, pour certains, représentent jusqu'à 50% du chiffre d'affaires de l'année.
D'autres commerces savent déjà que la réouverture n'est pas pour tout de suite
Les cafés, les restaurants, les salles de sport, les discothèques n'ont aucune perspective de réouverture avant les fêtes. Mais Bercy leur promet des aides financières encore plus importantes qu'aujourd'hui. À commencer par le déplafonnement du fonds de solidarité ; aujourd'hui il est fixé à maximum, 10 000 euros. L'État pourrait prendre en charge un pourcentage du chiffre d'affaires perdu. Est-ce que ce sera plutôt 15 ou 30% du CA ? Pas le même pour tout le monde aussi, le curseur n'est pas encore arrêté et les arbitrages n'ont pas été rendus.
Le secteur du tourisme est plongé dans l'incertitude
Le secteur du tourisme est dans la plus grande incertitude. Comme le rappelait Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, les sports d'hiver embauchent tous les ans quelque 100 000 saisonniers tout de même. Les stations de ski doivent-elles les embaucher pour la saison ou pas ? Oui, si c'est prévu dans leur contrat, leur répond la ministre du Travail, Elisabeth Borne. Et si les conditions sanitaires finalement ne permettent pas la réouverture des stations tout de suite, l'État payera ces saisonniers par le biais du chômage partiel. Une réponse à l'image de l'état d'esprit général, c'est l'incertitude qui domine encore et toujours.
Dans ce contexte, Bercy vient de revoir ses prévisions de croissance à la baisse pour l'an prochain : + 6% de croissance au lieu de + 8 dans ses précédentes prévisions. Le ministre de l'Économie table aussi sur un prolongement du filet de sécurité en 2021 : chômage partiel pour les salariés et fonds de solidarité pour les entreprises. En revanche, Bercy exclut dans ses hypothèses de travail un nouveau reconfinement après les fêtes de fin d'année.
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