"Remplissage", qui n'a pas vraiment eu lieu, cet été, dans les restaurants
Beaucoup de restaurateurs ont regretté un faible taux de remplissage durant la belle saison. Les terrasses n'ont pas eu le même attrait que les étés précédents. Ce que confirme Thierry Marx : "C'est une réalité. Les chiffres du tourisme sont pourtant plutôt bons, avec énormément de visites en France de nos amis étrangers, comme les Américains, les Chinois ou les Japonais. Les Français ont, de leur côté, beaucoup bougé. Mais hélas, tout le monde a rogné sur la dépense au restaurant."
Pourquoi une telle désaffection pour les salles où l'on partage un repas en toute convivialité ? Sans doute parce que beaucoup de vacanciers ont surveillé leurs dépenses, et se sont privés du glacier, du pâtissier ou du restaurant. Chacun a cherché à rationaliser les frais sur le voyage ou sur l'hébergement, qui ont beaucoup augmenté. Au surplus, les restaurateurs ont dû répercuter sur leurs prix, la crise de l'énergie et la hausse des matières premières.
Un menu à 15 euros n'est pas tenable pour un bistrot
La tendance à manger sur le pouce devient-elle une menace pour la restauration à table ? Thierry Marx n'est pas loin de le croire :
"D'abord, je constate que les locations de meublés touristiques incitent à faire ses courses et sa propre cuisine. Ensuite, il y a le phénomène de digitalisation qui conduit à commander sur une plateforme un plat qu'on mangera à la maison. Aujourd'hui, un menu à 15 euros n'est pas tenable pour un bistrot, mais c'est un prix qu'on s'accorde dans une sandwicherie ou dans une boulangerie."
Sans doute faudra-t-il se pencher sur cette situation, pour mieux défendre les professionnels qui proposent une bonne restauration, tous ces cuisiniers qui arborent en particulier le label "fait maison" avec des produits frais, et qui se retrouvent de plus en plus souvent en difficulté.
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