Présidentielle américaine 2024 : ces anciens proches de Trump que son équipe aimerait pouvoir oublier

Les conspirationnistes refont leur apparition dans l’entourage de Donald Trump.
Article rédigé par Sébastien Paour
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Paul Manafort, ancien responsable de la campagne présidentielle de Donald Trump, après une audition devant le tribunal à Washington le 14 février 2019 (SHAWN THEW / EPA)

On les avait un peu oubliés, mais les voilà qui réapparaissent, depuis quelques semaines. Ces personnages un peu marginalisés des deux précédentes campagnes présidentielles de Donald Trump, que son équipe de campagne de 2024 essaye de garder à distance, refrappent à la porte maintenant qu’ils savent que Trump aura l’investiture du parti républicain pour l’élection de novembre.

Paul Manafort et Corey Lewandoswski, par exemple : des conseillers de la campagne de 2016. Manafort, condamné à sept ans et demi de prison pour fraude bancaire et fiscale, a effectué deux ans de détention, mais il a été libéré à cause de la pandémie de Covid-19. Lewandowski était le premier directeur de campagne de Trump en 2016, mais il a été remercié parce que l'épouse d'un gros donateur l’a accusé de comportement inapproprié. Il y a également Roger Stone, qu’on revoit beaucoup à Mar-a-Lago ces derniers temps. Confident presque historique de Trump, il a été reconnu coupable d'entrave à une enquête du Congrès sur la campagne de 2016. Il a écopé de 40 mois de prison, mais Trump l’a gracié. Il était à la soirée de victoire de son patron lors du Super Tuesday, au début du mois.

Des "fous" devenus infréquentables

Tous ces gens reproposent leurs services, mais l’entourage de l’ancien président n’est pas très pour. Certains des conseillers de Trump les appellent "les fous" qu’il ne faut pas, plus, fréquenter. Trump voulait embaucher la militante d’extrême droite Laura Loomer, mais la co-directrice de campagne Susie Wiles s’y est opposée. Même chose pour l’ancien ambassadeur en Hongrie sous Trump, qui voulait embaucher un stratège de Viktor Orban : refus. 

L’équipe Trump 2024 n’est pas Trump 2016, ni Trump 2020. Les responsables de sa campagne essaient de toujours être au moins un avec Trump, pour filtrer les invités potentiellement préjudiciables politiquement. Le problème, c’est que Trump les connait personnellement ces infréquentables, et il les appelle parfois en direct. C’est comme ça que le nationaliste Nick Fuentes s’est retrouvé à dîner avec Trump à Palm Beach en 2022.

Le porte-parole de la campagne Trump, Steven Cheung, essaie de minimiser. Il dit que l'équipe "la plus professionnelle" et "la plus sophistiquée" est en train de se constituer pour faire revenir son patron à la Maison Blanche l’an prochain.

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