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Danemark : pourquoi faut-il s'intéresser aux élections qui viennent de s'y dérouler ?

Les Danois se sont rendus aux urnes mardi 1er octobre, pour les élections législatives. La Première ministre, la sociale-démocrate Mette Frederiksen remporte ces élections... à un siège près.

Article rédigé par franceinfo - Frédéric Says
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La Première ministre, la sociale-démocrate Mette Frederiksen remporte les élections législatives du mardi 1er novembre 2022 à Copenhague (Danemark). (JONATHAN NACKSTRAND / AFP)

Le calendrier électoral est particulièrement chargé sur la scène internationale ces temps-ci : présidentielle au Brésil, nouveau scrutin en Israël, sans oublier les élections de mi-mandat aux États-Unis, dans une semaine, etc. Au milieu de ces votes capitaux, qui peuvent changer l'équilibre politique de grandes régions du monde, pourquoi faut-il s'intéresser aux élections législatives danoises ? Ce sont d'ailleurs des élections anticipées, qui ont eu lieu mardi 1er novembre.

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Normalement, le vote était prévu dans neuf mois. Et c'est le premier point. Scénario assez rocambolesque, qui rappelle Borgen, cette série télévisée sur la politique danoise, riche en manœuvres de couloir. Le gouvernement sortant est tombé, à cause d'une sombre histoire de visons. Le Danemark compte de nombreux élevages de cet animal dont on commercialise la fourrure. Le pays est même le premier exportateur mondial. Revenus annuels : 500 millions d'euros. Mais il y a deux ans, en pleine pandémie, la Première ministre décide de faire abattre tous les visons du pays. Le gouvernement craint qu'une mutation du virus se propage à l'homme. 17 millions d'animaux sont euthanasiés. Sauf que plusieurs mois plus tard, il s'avère que cette décision était injustifiée et même illégale. Résultat : la Première ministre, la sociale-démocrate Mette Frederiksen, est lâchée par un parti allié. D'où ces élections anticipées.

Cette première ministre sortante l'a emporté de justesse. Son camp obtient la majorité, avec un seul siège d'avance au Parlement. Désormais, elle tend la main aux partis centristes, pour élargir sa majorité. Pas de divergences majeures, par exemple sur la question de l'immigration : tous ces partis sont favorables à la politique très restrictive mise en œuvre jusque là.

Ce qui est intéressant, c'est que la campagne électorale a été imprégnée par la crise sanitaire ou plutôt par ses conséquences. L'un des grands thèmes de débat : le système de santé, et les pénuries de personnels à l'hôpital public. 5 000 postes sont non pourvus, car de nombreux infirmiers et médecins ont démissionné après la vague de Covid. Voilà l'urgence. Bref, des visons aux hôpitaux, en 2022, la crise sanitaire perturbe encore la vie politique. Comme une sorte de Covid long, qui atteint nos démocraties.

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