Cet article date de plus de trois ans.

Covid-19 : les robots tueurs de virus débarquent dans le monde

Alors que le virus continue de se propager à travers le monde, la technologie vient parfois à notre secours : des robots tueurs de virus se répandent dans les aéroports et les gares du monde entier. Et ce n'est pas fini...

Article rédigé par franceinfo, Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un robot à rayons ultra-violets tueur de virus dans une entreprise de Seoul (Corée du Sud). (JEON HEON-KYUN / EPA)

Ne soyez pas déçus : ils ne sont pas du tout impressionnants ! Les robots nettoyeurs de virus qui ont sillonné les couloirs de la gare de Saint-Pancras cette semaine (une première mondiale) ressemblent à ces autolaveuses on ne peut plus classiques qu'on voit habituellement nettoyer les sols. La seule différence, c'est qu'ils sont capables de circuler tout seuls dans les couloirs et les toilettes du terminus des Eurostars.

Leur technologie ? Des rayons ultra-violets qui produisent une lumière puissante sur le sol depuis la base de la machine et détruisent toutes les bactéries et tous les virus, dont le Sars-COV-2 responsable du Covid-19.

Des UV contre le coronavirus

Le rayonnement ultraviolet est une méthode qui se développe contre le virus : à Londres, dans le métro, des machines sont utilisées pour projeter des rayons UV sur les mains courantes des escalators. Si l’essai est concluant, elles pourraient y être bientôt généralisées.

À petite ou à grande échelle, toutes les applications sont possibles : bureaux, centres commerciaux, cinémas, établissements scolaires, salles de sport, hôtels ou même les avions.

Il existe de grosses machines équipées de longues lampes à tubes, un peu comme dans les salons de bronzage, à la verticale. Pas question de rester à côté,  les rayonnements sont dangereux, l'OMS l'a rappelé : les lampes à ultra-violets peuvent irriter la peau et abîmer les yeux. La machine est donc commandée à distance. 

Mais il existe aussi d'autres machines moins lourdes qui permettent de scanner des ordinateurs, des téléphones ou des trousseaux de clés pour les débarrasser du virus.

Une technique efficace

La désinfection aux ultra-violets, on la pratique depuis 40 ans, dans le milieu médical, pour stériliser du matériel, des chambres ou des salles d'opération, contre les maladies nosocomiales. La technique utilise non pas les UV-A ou les UV-B mais les UV-C (des rayons qui d'habitude sont retenus par la couche d'ozone et n’atteignent pas la surface de la Terre). En clair, l'énergie transportée par ces rayons lumineux peut endommager l'ADN et l'ARN des micro-organismes, virus ou bactéries, et les rendre inopérants.

La juste dose

Il fallait encore prouver qu'elle était efficace contre le coronavirus. Si la proposition de Donald Trump d'injecter de la lumière (ou du désinfectant) dans le corps pour guérir du Covid-19 était au mieux loufoque, au pire dangereuse, il est vrai que la "lumière" peut détruire, ou rendre "inactif", le virus.

Plusieurs études scientifiques cet été (dont celle des astrophysiciens et immunologistes italiens de Milan) ont défini quelle était précisément la dose qu'il fallait employer pour venir à bout du virus à 99,999%. Précision quand même : les UV ça désinfecte mais ça ne nettoie pas ! Mieux vaut repasser derrière avec un chiffon et du nettoyant.

Des robots désinfectants ont été aperçus dans l'aéroport international de Pittsburgh, aux États-Unis. Des robots utilisant plusieurs techniques : de l'eau sous pression, un désinfectant chimique, et une illumination aux rayons UV. Au Québec, une entreprise propose, dans la même idée, un robot désinfectant l'air ambiant grâce aux UV et à un système de filtration.

150 000 euros pour un robot

Les entreprises du monde entier se sont ruées sur ce créneau : américaines, japonaises et françaises. En France, un robot de taille moyenne c'est environ 150 000 euros avec des lampes à quelques milliers d'euros qu'il faut remplacer régulièrement. Un peu cher pour les collectivités locales, mais certaines se sont déjà déclarées intéressées, notamment pour des prestations moins onéreuses, à l'heure, à la journée ou au mois.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.