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Nouvelle période d'incertitude pour le chantier naval de Saint-Nazaire

Selon les syndicats, c'est officiel. Le chantier naval de Saint-Nazaire, qui emploie 2000 salariés, vient d'être mis en vente.
Article rédigé par Sarah Lemoine
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5 min
  (© REUTERS/Stephane Mahe)

Pour la petite histoire, ce chantier qui appartenait autrefois au français Alsthom a été racheté en 2006 par un groupe norvégien, puis cédé deux ans plus tard au groupe sud coréen STX spécialisé dans la construction navale.

Le site de Saint Nazaire vient de décrocher plusieurs commandes de paquebots géants. Il a du travail pour les cinq ans à venir.  Alors pourquoi cette mise en vente?

Parce que son propriétaire, le groupe sud coréen STX, est criblé de dettes. Il y a un an, il a été racheté par son principal créancier, la banque sud coréenne KDB. Et c'est cette dernière qui a décidé de vendre les activités européennes. A savoir les chantiers STX de Norvège. Et les chantiers STX de France. Saint Nazaire, donc, 2500 salariés. Et Lorient, 100 salariés. Sans compter les sous traitants qui font vivre 4000 autres salariés.

L'état français est resté actionnaire de STX France à hauteur de 33,3%. Il a donc son mot à dire dans cette histoire?

L'Etat a en effet conservé une minorité de blocage et un droit de véto. Notamment parce que les chantiers de Saint Nazaire détiennent toujours une activité jugée stratégique pour la France explique Vincent Groizeleau, rédacteur en chef de Mer et Marine.

23.05.2014 JDE (1) Stx

La vente du chantier naval STX de Saint Nazaire pourrait prendre des mois, voire des années selon Vincent Groizeleau.

Nouveau rebondissement dans la vente du groupe Alstom.

L'Américain General Electric, qui souhaite acquérir la branche énergie du français Alstom, a prolongé son offre d'achat, à la demande du gouvernement. Désormais, Alstom a jusqu'au 23 juin pour dire s'il souhaite entrer en négociation exclusive avec l'américain. Grâce à ce délai de trois semaines, le gouvernement espère obtenir d'avantage de garanties ou de concessions de la part de General Electric. Notamment sur la question nucléaire. Alstom fabrique des turbines qui équipent les centrales françaises. En cas de rachat, le gouvernement souhaite donc garder la main sur ces équipements. Mais General Electric serait-il prêt à accueillir l'Etat au capital d'une nouvelle entité qui regrouperait certaines activités sensibles? La réponde de Clara Gaymard, présidente de General Electric France.

23.05.2014 Jde (2) General Electric

Clara Gaymard, présidente de General Electric France, interrogée par Julie Bloch-Lainé et Olivier Delagarde. Vous pourrez l'écouter en intégralité demain samedi dans "Patron chef d'entreprise", diffusé à 10h15, 13h15, 16h15. 

La SNCF décroche un gros contrat au Royaume Uni.

Sa filiale de transport public, Keolis, va exploiter des trains qui vont relier divers aéroports autour de Londres avec la capitale et d'autres villes. Ce contrat est pour une durée de 7 ans. La SNCF l'a décroché en partenariat avec un opérateur britannique. Il est censé générer 1,36 milliard d'euros de chiffre d'affaire par an.

Le groupe Total va céder Totalgaz.

Le géant pétrolier français l'a confirmé en interne affirme l'AFP. Sa filiale Totalgaz, l'un des 5 acteurs français qui distribue du butane et du propane en bouteille ou en citerne, va être vendue. Selon les Echos, le nom du repreneur devrait être dévoilé début juillet. Totalgaz emploie plus de 500 personnes.

 

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