Salon de l'agriculture : "Ce n'est pas parce qu'on n'a pas reçu une invitation qu'on n'a pas été dans le processus", explique un porte-parole des Soulèvements de la Terre

Les Soulèvements de la Terre persistent et signent : alors qu'Emmanuel Macron a martelé samedi au Salon de l'agriculture n'avoir "jamais songé" à les inviter au débat qu'il voulait organiser avec des agriculteurs, un porte-parole du collectif affirme que l'exécutif a "rétropédalé".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Emmanuel Macron rencontre des agriculteurs le 24 février 2024 au Salon de l'agriculture, à Paris (OLIVIER CORSAN / MAXPPP)

En visite au Salon de l'agriculture, Emmanuel Macron a réaffirmé samedi 24 février que le collectif des Soulèvements de la Terre n'avait pas été invité à participer au grand débat initialement prévu.

Il n'y a pas eu d'invitation formelle envoyée au collectif, concède dimanche à franceinfo Florian Lemerle, porte-parole des Soulèvements de la Terre, mais "ce n'est pas parce qu'on n'a pas reçu une invitation qu'on n'a pas été dans le processus". Pour lui, le gouvernement a bien envisagé de les inviter mais il a "rétropédalé, voyant que ça allait mal se passer".

"Emmanuel Macron a dit qu'il n'avait jamais songé à initier une invitation des soulèvements de la Terre à ce grand débat. Or, nous, ce qu'on constate, c'est que ça a été annoncé en conférence de presse [jeudi dernier], que Marc Fesneau [le ministre de l'Agriculture], le lendemain matin a dit que c'était une invitation qui était regrettable", précise Florian Lemerle.

"Une supercherie, une mascarade"

Il ajoute que jeudi, "plusieurs cadres d'Europe Ecologie-Les Verts nous ont dit que des cabinets ministériels les avaient contactés pour récupérer des numéros de téléphone de nos porte-parole pour nous inviter au grand débat." Pour Florian Lemerle, "ce n'est pas parce qu'on n'a pas reçu une invitation qu'on n'a pas été dans le processus."

Vendredi, l'Élysée avait assuré que "les Soulèvements de la Terre n'ont été ni conviés ni contactés", plaidant une "erreur faite lors de l’entretien avec la presse en amont de l’événement".

Invitation ou non, le collectif n'y aurait pas participé, assure Florian Lemerle : "On débat déjà avec les agriculteurs. On a dit que c'était une supercherie, qu'on ne participerait pas à ça, à cette mascarade qui n'avait que pour objectif d'éteindre la rébellion agricole en cours sans lui apporter des vraies réponses."

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