Aide à l'Ukraine : "Les Européens ont réagi de manière unie depuis deux ans", selon Yves Bertoncini

Les dirigeants des 27 pays membres de l'UE se réunissent, ce jeudi 1er février à Bruxelles. Il sera, notamment, question de s'entendre sur une nouvelle aide financière à l'Ukraine et les tractations sont difficiles.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'Union européenne doit décider d'une nouvelle aide à l'Ukraine. Photo d'illsutration. (JEAN-LUC FLEMAL / MAXPPP)

L’Ukraine est au cœur du Conseil européen, jeudi 1er février, à Bruxelles. L’enjeu est le déblocage d’une nouvelle aide de 50 milliards d’euros. Ce soutien financier doit être adopté à l'unanimité par les membres de l'UE. Emmanuel Macron l'a encore dit cette semaine en Suède : "L'Union européenne ne peut pas se permettre une victoire de la Russie".

Yves Bertoncini, consultant et enseignant en affaires européennes, note que "les Européens ont quand même réagi de manière unie depuis deux ans pour sanctionner la Russie et pour aider l'Ukraine". Selon lui, il y a bien "des tensions qui se manifestent en ce moment avec la Hongrie", avec "quelques affinités entre Viktor Orban et Vladimir Poutine, semble-t-il". Mais "ça n'a jamais empêché les Européens de surmonter ces tensions et je crois qu'ils le feront sans doute encore aujourd'hui", explique-t-il.

"Il y a des façons de contourner" Viktor Orban

En décembre, Viktor Orban avait posé son veto à ce plan d'aide, et sa position semble avoir peu évolué. Mais Yves Bertoncini, n'est pas inquiet d'un possible blocage de Viktor Orban. Pour lui, "il y a des façons de le contourner". Il rappelle qu'au moment de la crise grecque "les Britanniques ne voulaient pas qu'on aide les Grecs avec de l'argent européen, alors on a créé un outil ad hoc". Selon lui, la construction européenne, justement, "c'est l'histoire d'inventions successives, de compromis parfois un peu boiteux, qui finissent par advenir".

L'Ukraine, il en est aussi beaucoup question en ce moment dans les manifestations d'agriculteurs, parce qu'on a importé massivement de denrées en provenance d'Ukraine, immense puissance agricole. "Ce qui peut se comprendre, ça fait partie de la solidarité avec l'Ukraine", pour Yves Bertoncini, tout en reconnaissant que "les agriculteurs concernés estiment que c'est une concurrence exacerbée."

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