Transport aérien : le ciel se dégage pour EasyJet et les compagnies à bas coût
La compagnie low-cost EasyJet prévoit une saison d’été normale et compte retrouver son trafic d’avant-crise d’ici la fin de l’année. Le décryptage de Fanny Guinochet.
La compagnie britannique EasyJet table dans les prochains mois sur un retour de l’activité quasiment normale. Après plus de deux ans de difficultés financières, EasyJet affiche des résultats financiers encourageants : une perte qui s’est baucoup réduite et surtout un chiffre d’affaires en nette hausse : 1,7 milliard d’euros sur un an. C’est six fois plus que l’année précédente ! Ces bons résultats s’expliquent par une très forte reprise des ventes. Par exemple, depuis Pâques, la compagnie explique qu’elle assure 1 600 vols par jour. Les vols marchent très forts, pour l’Ascension, les avions sont quasiment pleins.
Et pour cet été, c'est pareil. Les touristes réservent massivement. Les envies de voyage sont là au point qu’EasyJet prévoit une saison d’été normale, avec plus d’un million de passagers attendus sur ses lignes en juillet et en août. Pourtant la compagnie a augmenté le prix de ses prestations à bord, comme le prix du transport de bagage, ou de la nourriture. C’est surtout sur ces services qu’elle réalise ses marges.
Stabilité du prix du billet
En revanche, malgré la hausse des prix des carburants, elle veille à ne pas trop toucher au prix moyen de ses billets d’avion. Il faut dire qu’EasyJet comme Transavia ou Ryanair et la plupart des compagnies dites low cost bénéficient aussi du contexte. À cause de l’inflation, les clients font très attention à leurs dépenses et ils se tournent encore plus qu’avant vers ces low cost, moins chères que les compagnies classiques.
Ces dernières semaines EasyJet pourtant a annulé des vols. La compagnie manque de personnel navigant. C’est pour ça aussi qu’il y a une dizaine de jours EasyJet a retiré des sièges dans ses avions. Elle n’avait pas assez d’hôtesses et de stewards pour s’occuper des touristes. C’est un des principaux problèmes du secteur aérien. Dans les compagnies, les aéroports, il y a eu tellement de licenciements pendant la pandémie qu’aujourd’hui, ils sont en sous-effectifs et surtout ils ont tous de gros problèmes pour recruter. Ces difficultés d’embauche risquent d’ailleurs de ralentir leur reprise.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.