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Réforme des retraites : pourquoi les routiers rejoignent-ils maintenant la mobilisation ?

A la veille d'une nouvelle journée de mobilisation, les routiers rentrent à leur tour dans la contestation et annoncent des perturbations.
Article rédigé par franceinfo, Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Opération de blocage des routiers (SEBASTIEN BLONDE / MAXPPP)

Sur les routes, la mobilisation des routiers sera scrutée avec dès ce lundi des barrages filtrants qui provoquent ralentissements et bouchons près de Lille ou Rouen. Les routiers se mobilisent finalement contre la réforme des retraites, car, en ce moment, se tiennent des discussions entre syndicats, patronat et l’Etat sur un dispositif qui les concerne directement : le congé de fin d’activité.

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C’est une sorte de régime spécial de retraite pour les transporteurs, qui leur permet de partir plus tôt au titre de la pénibilité de leur métier. Ce congé de fin d’activité, qui existe depuis la fin des années 1990, leur permet en effet de prendre leur retraite à 57 ans, s’ils peuvent justifier d’au moins 26 ans d’activité. Or, là, si la réforme passe, ils devront travailler deux ans de plus, et donc attendre 59 ans pour faire valoir ce congé.  

L’autre point de crispation, c’est le financement du système : pour payer les pensions de cette sorte de caisse de retraite spéciale, l’Etat a prévu 150 millions d’euros pour cette année, comme chaque année, et le gouvernement a promis de pérenniser le congé de fin d’activité  jusqu’en 2030. Mais les routiers sont inquiets : y aura-t-il bien les financements dans un contexte de réduction budgétaire ?   

Tous les syndicats n'appellent pas à la mobilisation 

Reste que si des barrages filtrants ont été annoncés, les syndicats de routiers avancent en ordre dispersé : certains, comme FO transports ou Solidaires, ont commencé la grève dès dimanche soir, pour une durée illimitée. La CGT et la CFDT, majoritaire, veulent surtout taper fort les 7 et 8 mars.

En tout cas, il faut s’attendre à des blocages, notamment de plateformes logistiques, de zones industrielles ou de péages. Ce sera le cas en régions, notamment dans les Hauts-de-France, un peu moins autour de Paris, car, souvent, les routiers se font déloger rapidement par les forces de l’ordre s’ils empêchent la circulation. 

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Des perturbations attendues toute la semaine 

La journée de mobilisation du 7 mars doit être le point d'orgue, mais comme le texte de la réforme est examiné toute la semaine au Sénat, les syndicats, dans de nombreux secteurs, veulent occuper le terrain et mettre la France à l’arrêt.

L’objectif est d’organiser probablement une importante manifestation samedi prochain pour permettre aux salariés du privé, aux indépendants, aux familles de rejoindre le mouvement, comme cela s’était déjà fait le samedi 11 février. La décision devrait être prise mardi 7 mars au soir, quand tous les leaders syndicaux, dont Laurent Berger de la CFDT et Philippe Martinez de la CGT se réuniront.

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