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Réforme des retraites : le plaidoyer du Medef pour sortir du blocage

Pour sortir du blocage, Geoffroy Roux de Bezieux demande à Emmanuel Macron de faire confiance aux partenaires sociaux. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Geoffroy Roux de Bezieux, président du Medef. (BERTRAND GUAY / AFP)

Dans une interview au journal Les Echos, Geoffroy Roux de Bezieux appelle le président à changer de méthode, à redonner de la place au patronat et aux syndicats. Alors que le gouvernement espère vite tourner la page de la réforme des retraites, en proposant une loi plein emploi. Il propose qu’un certain nombre des sujets de ce futur texte soient discutés en amont entre partenaires sociaux.

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L’objectif pour le patronat est bien évidemment de reprendre la main, d’éviter que l’exécutif ne produise un texte trop éloigné de la réalité des entreprises, avec des mesures trop contraignantes pour les patrons. Ça revient à contrecarrer d’éventuelles idées du gouvernement comme la semaine des quatre jours – 35 heures en quatre jours – qui pourraient figurer dans cette future loi et dont il ne veut pas. En tout cas, le patronat ne croit pas à une grande messe sociale. Il va proposer rapidement aux syndicats une rencontre.  

Le dialogue est possible

Les réformistes seront partants. La CFDT ou la CFE-CCG, le syndicat des cadres, répondront présents, car s’ils n’ont pas d’échange avec le gouvernement, ils ont continué à en avoir, pendant tout ce conflit, avec le Medef et la CPME.

Avant de lancer cette idée, Geoffroy Roux de Bézieux a pris soin de sonder Laurent Berger. La CGT refusera, peut-être. En fait, tout dépendra de celui ou celle qui sera élu après Philippe Martinez, le congrès se tient la semaine prochaine.

Une chose est sûre : syndicats et patronat auront à cœur de montrer au gouvernement que le dialogue social entre eux est dynamique, constructif. Qu’ils sont responsables et capables de bâtir des compromis. Comme cela a été le cas d’ailleurs, il y a quelques semaines sur le partage de la valeur, ils sont tombés d’accord. "La démocratie sociale a quelques leçons à donner au politique, à la démocratie parlementaire", dit Geoffroy Roux de Bézieux.

Est-ce qu’Emmanuel Macron va accepter cette proposition ? Certes, il aura besoin de montrer qu’il a la main, mais comment justifier qu’une loi travail soit pensée en dehors des premiers concernés, c’est-à-dire les salariés et les employeurs ? Cette suggestion pourrait lui permettre de reprendre le fil avec les syndicats.

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