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Pouvoir d'achat : il manque presque 500 euros chaque mois aux Français pour "vivre bien"

Plus de huit Français sur dix s’attendent à se priver de biens de première nécessité. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un chariot dans un rayon de supermarché. (LIONEL VADAM  / MAXPPP)

Il leur manque 490 euros par mois pour vivre bien, convenablement, pour être à l’aise. C’est ce que disent les ménages français, selon la dernière enquête de Cofidis-CSA du mois dernier. Presque 500 euros : cette somme n’a jamais été aussi élevée depuis huit ans que ce baromètre annuel est réalisé. Pour vous donner un autre ordre d’idée, c’est 23 euros de plus par mois qu’il manque en moyenne par rapport à l’an dernier. Signe que les Français ressentent une forte perte de leur pouvoir d’achat.

Ces 490 euros, cela reste une moyenne car c’est évidemment beaucoup plus dur pour les plus modestes, les familles monoparentales, les jeunes actifs, les ouvriers, les demandeurs d’emplois. Un quart d’entre eux d’ailleurs puise déjà dans leur épargne ou s’endette pour arriver à finir correctement le mois. Sans surprise, ceux qui s’en sortent le mieux sont les propriétaires et bien sûr, les cadres, les plus âgés aussi même si certains retraités sont en grande difficulté financière. 

Pour s’en sortir, les Français font des arbitrages dans les dépenses. La consommation des ménages a déjà diminué ces dernières semaines. Les Français s’adaptent, changent leurs habitudes, les directeurs de supermarché le voient au passage en caisse : fini  le superflu, les achats plaisir sont supprimés et plus d’un Français sur deux envisage de moins sortir, de moins aller au restaurant, de limiter les loisirs,de moins acheter de vêtements. Un tiers reporte ou même renonce à des projets de vacances, de rénovation d’appartement ou de maison, d’achats de biens importants comme une voiture.

Plus de huit Français sur dix s’attendent à se priver de biens de première nécessité

Dans l’année qui vient, un quart s’apprête à moins se chauffer. 23% pensent à réduire ses dépenses d’alimentation, les ménages modestes suppriment déjà la viande ou les fruits et légumes frais, car c’est trop coûteux. Ils se tournent vers les produits des marques distributeurs. Et puis, comme faire le plein coûte cher, plus de 20% limitent leurs déplacements. Enfin, l’enquête montre que les Français ont intégré le fait que cette hausse des prix va durer.

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