Météo : la facture de plus en plus lourde des aléas climatiques
Les dérèglements climatiques coûtent cher aux assureurs et donc, indirectement, aux Français.
La France a connu récemment des épisode de canicule, de la grêle ou des orages. Ces intempéries peuvent abîmer des habitations, des voitures, ainsi que détruire des récoltes, ce qui fait vite monter la note des assureurs. Du 2 au 5 juin, soit en trois jours à peine, elles leur ont coûté quasiment 1 milliard d’euros, selon France assureur qui représente le secteur. Ce milliard d’euros vient s’ajouter à plus de 320 millions d’euros déjà estimés pour les dégâts climatiques de la fin mai.
Les catastrophes naturelles étant de plus en plus nombreuses et rapprochées, elles sont donc de plus en plus cher pour les professionnels. Grosso modo, elles leur coûtaient un milliard d’euros par an dans les années 1980, le double dans les années 1990. Depuis 2015, c’est autour de quatre milliards d’euros par an et cela va encore empirer. Car d’ici 2050, selon les prévisions des professionnels, comme il y aura encore plus d’inondations, de sécheresses ou de grêle. On dépassera les dix milliards d’euros annuels pour le secteur de l’assurance.
Des répercussions pour les assurés
Le prix des assurances habitation ont déjà commencé à augmenter, en moyenne de 30% en dix ans. Ces surcoûts varient selon le lieu d’habitation : dans les régions Sud-Est ou Paca, les tarifs ont déjà nettement plus augmenté qu’en Bretagne, moins exposée aux aléas climatiques. C'est loin d’être terminé : le prix moyen d’une assurance habitation promet de quadrupler d’ici à 2050.
Selon les experts du secteur, il faut aussi s’attendre à de plus en plus de refus d’assurance. Si vous êtes dans une zone, dans un territoire à forts risques climatiques, vous aurez bien du mal à trouver une société qui vous assure votre bien, votre maison, ou votre voiture. Car l’assurance fonctionne sur un système de mutualisation. Les primes, c’est-à-dire ce que vous payez via vos mensualités, vont financer les indemnités que les assureurs versent en cas de problèmes et de dégâts.
Même si on les augmente, ces primes d'assurances risquent de ne plus suffire. D’où la sélection des dossiers que les assureurs envisagent de faire, pour ne garder que les clients qui risquent de ne pas leur coûter trop cher, qui ne sont pas trop exposés à un sinistre.
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