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Les tarifs des assurances habitation risquent d'augmenter en 2024

C’est le souhait de la fédération de l’assurance, qui met en avant le cout de plus en plus lourd des catastrophes naturelles
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Une maison inondée à Neuville-sous-Montreuil, dans le nord de la France, le 9 novembre 2023. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

Entre les inondations dans le Pas-de-Calais, les tempêtes, les incendies, les sècheresses, la multiplication des évènements climatiques oblige les assureurs à prendre en charge davantage de sinistres, ce qui pèse de plus en plus sur leurs comptes. Ils n’ont pas d’autres choix que de demander aux usagers de mettre la main à la poche, c’est en tout cas ce que défend Florence Lustman, la présidente de France Assureurs, qui représente les compagnies d’assurances.

>> Pouvoir d'achat : vers une hausse des tarifs d'assurance en 2024

En moyenne, reprend  les Français paient aujourd’hui 25 euros [ pour la partie risques climatiques] par an pour être couverts pour ces risques habitation, soit 12% du prix global de l’assurance habitation. Ce pourcentage est fixé par l’État. Mais, selon Florence Lustman, 12% c’est très peu et surtout avec l’aggravation des dépenses, le système est en déficit. D’où sa demande d’augmenter cette partie de la prime d’habitation que l’on appelle "surtaxe catastrophe naturelle." 

La menace d'une prise en charge plus difficile 

Seul l’État peut décider de cette hausse, c’est pourquoi France Assurance demande que le gouvernement donne son feu vert à une hausse. L'organisme demande 6% au moins. Ce qui ferait passer cette part obligatoire, sacralisée en quelques sortes, pour financer les préjudices de ces catastrophes naturelles de 12 % à 18%.

Selon les calculs de France Assurance, cela reviendrait à demander un euro de plus par mois par foyer juste pour la couverture risques climatique, une hausse minime. Les assureurs font planer la menace que sans cette participation plus importante, la prise en charge des catastrophes naturelles sera de plus en plus difficile et aléatoire. On voit d’ailleurs que dans certaines régions exposées aux montées de la mer ou de l’océan, des compagnies rechignent déjà à assurer des communes ou des habitations.

Pour l’instant, l'État ne s’est pas prononcé. Il faut dire que le pouvoir d’achat reste la priorité des Français, et l’assurance habitation a déjà augmenté de 5% en moyenne en 2023. Une hausse d'ailleurs plus importante dans certaines régions côtières très exposées. Les prévisions de l’autorité de supervision des assurances sont assez sombres. Cette instance indépendante estime en effet qu’étant donné la répétition d’épisodes climatiques compliqués, les primes d’assurance devraient doubler voire tripler dans 30 prochaines années !

 

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