Pouvoir d'achat : vers une hausse des tarifs d’assurance en 2024

À quel prix allons-nous payer nos assurances auto, habitation, vie et santé l’année prochaine ? La question se pose à l’heure de l’inflation et des préoccupations liées au pouvoir d’achat.
Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Un contrat d'assurance dans un chariot de supermarché, le 27 décembre 2019, photo d'illustration (RICHARD VILLALON / MAXPPP)

C’est en ce moment que les assureurs tranchent concernant les futurs tarifs. La grad-messe du secteur se tient actuellement à Monaco. Depuis samedi, et jusqu’à mercredi 13 septembre, quelque 3 000 représentants de groupes du monde entier sont réunis dans la Principauté pour discuter tarifs et conditions auxquelles les réassureurs vont assurer les assureurs. Car c’est cela le business : pour qu’un assureur puisse nous indemniser des dégâts dont nous sommes victimes, il faut qu’il soit lui-même assuré en amont ! D’où le métier de réassureur. 

Le coût des dégâts en hausse

Catastrophes naturelles et événements climatiques sont au cœur des discussions, qui plus est avec le séisme qui vient de frapper le Maroc. Ce drame n’est malheureusement qu’un triste exemple d’une liste de catastrophes humaines et matérielles qui s’allonge chaque année. Sachant que, pour le Maroc, indépendamment des pertes humaines, beaucoup de maisons n'étaient pas prévues pour résister à un tremblement de terre et étaient donc difficilement assurables contre ce risque. Sans parler des pays qui, pour des raisons économiques, mais aussi culturelles, ne recourent pas aux assurances.

>> Assurance habitation : pourquoi les tarifs ont-ils augmenté ? 

En 2022, la facture globale des dégâts causés par les événements naturels au niveau mondial s’est élevée à un peu plus de 120 milliards d'euros. Pour le seul premier semestre 2023, on est déjà à 100 milliards d'euros de dommages.

Prévention des risques

Pour les catastrophes naturelles, les augmentations de primes attendues vont de 7 à 20% l’année prochaine. Et même si nous ne sommes pas victimes directement de ces catastrophes, les assureurs les intègrent dans leurs tarifs globaux. Le chiffre qui ressort des différentes projections est une hausse globale des tarifs d’assurance de 5% dès 2024… ce qui ne s’améliorera pas en 2025. D’autant que plusieurs critères d’indemnisation en cas de catastrophes naturelles pourraient être revus à la hausse comme la couverture des dommages purement esthétiques sur les bâtiments en cas de sécheresse.

À Monaco jusqu’à mercredi, les assureurs vont aussi beaucoup insister sur la prévention des risques, comme la limitation de la bétonisation des sols pour lutter contre les inondations… message lancé à la puissance publique car c'est elle qui établit la législation en la matière.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.