Le groupe Seb ne connaît pas la crise

Le groupe Seb va installer à Bully-les-Mines (entre Arras et Béthune) un grand centre de distribution et de logistique pour desservir toute l’Europe. Un site de plus de 100 000 m2, avec 350 recrutements au début et si tout se passe bien, 500 en 2025. Mais la marque française, qui existe depuis 157 ans, et possède déjà 11 sites en France, ne compte pas s’arrêter là. Dans quelques semaines, elle va inaugurer cette fois un centre de recherche et développement près de son siège, à Ecully, en périphérie lyonnaise, où elle va recruter 200 chercheurs. Au total, Seb dit investir cette année en France plus de 150 millions d’euros.

La pandémie a boosté les ventes de petit électroménager et Seb comme ses concurrents, Magymix, ou Delonghi en ont bien profité ces deux dernières années. Souvenez-vous, coincés chez eux, les Français se sont rués sur les machines à pain (+75% de ventes d’appareils en 2020 !) les yaourtières ou encore les robots type Thermomix. Les confinements ont aussi encouragé les achats d’appareils pour entretenir le corps comme les rasoirs, les épilateurs, les machines pour se raffermir, etc. Et, ces derniers mois, les appareils pour désinfecter les intérieurs se sont très bien vendus. Seb a par exemple vu ses ventes de générateurs de vapeur et de purificateurs progresser de 10% en 2021. Résultat : l’an dernier, au plus fort de la crise, le groupe a réalisé  7 milliards d’euros de chiffre d’affaires, et cette année il devrait atteindre près de 8 milliards.

L’essentiel des ventes ne se fait pas en France

La France représente à peine 10% de son chiffre d’affaires. C’est en Asie que Seb vend le plus, en Chine notamment, grâce aux ventes sur internet. C’est aussi pour cela que le groupe a si bien traversé la crise. Il a bénéficié très vite de la reprise de la consommation chinoise. Pas sûr toutefois que ce dynamisme se poursuive alors que l’économie chinoise commence à montrer des signes de ralentissement.