Le décryptage éco. Une consommation exceptionnelle fin mai en France
Les Français on retrouvé les terrasses, les cafés et les sorties. Ils re-consomment beaucoup, de façon même un peu exceptionnelle.
Il suffit de passer au crible les transactions des cartes bancaires pour se rendre compte de l'euphorie : dans la restauration, fin mai, les Français ont presque dépensé autant qu’avant la crise. Leur niveau de dépenses a atteint 85% de ce qu'elles étaient en 2019 à la même période. Ce chiffre est d’autant plus impressionnant qu’on rappelle que seules les terrasses sont ouvertes et que 40% à peine des restaurants ont un espace extérieur, sans oublier le couvre-feu à 21h à cause de la crise sanitaire. C’est dire la marge de progression quand les restaurants vont pouvoir rouvrir leurs salles, mercredi 9 juin.
Dans l'hôtellerie, l’activité a aussi redémarré en fanfare ces derniers jours. Pareil pour les achats de vêtements, chaussures, objets pour la maison. Les Français sont contents de retrouver les commerces dits non essentiels. C’est même mieux qu’avant la pandémie : selon les chiffres transmis par Bercy, on est à entre 15% et 20% de dépenses en plus.
Après des semaines de fermeture, un effet rattrapage
Même si elles restent plus élevées qu’avant la crise, les ventes sur internet ont reculé dans le même temps. Signe que des habitudes ont été prises. Ces indicateurs montrent que les Français veulent retrouver la vie d’avant et leurs activités : malgré les contraintes sanitaires et les jauges réduites, ils retournent massivement au cinéma. En mai, en dix jours, les professionnels ont enregistré plus de 3,5 millions d’entrées.
Les clubs de sport et activités sportives font aussi le plein. Les Français se réabonnent et s’inscrivent. Ils y consacrent là aussi un budget quasi-équivalent à celui qu’ils avaient avant puisqu'on est à 90% des dépenses d’avant crise.
Le retour à la normale devrait se faire très vite
C’est le pari du gouvernement qui s’attend à un été très dynamique, comme l’an dernier. Avec la vaccination qui s’accélère, va-t-on connaître une période similaire à celle des années folles, où après la Première guerre mondiale et la grippe espagnole, l’économie mondiale avait connu l’effervescence d'une croissance exceptionnelle ? S’il est encore un peu tôt pour le dire, il y a assurément un air d’optimisme qui souffle sur l’économie française.
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