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Le décryptage éco. Législatives britanniques : l’économie en campagne jusqu’à la dernière minute

Les Britanniques votent pour les législatives jeudi. L'économie était au centre de la campagne, sur fond de Brexit.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un bureau de vote à Londres, le 7 juin 2017. (MARCELA GUTIERREZ / NOTIMEX)

Jeudi 8 juin, les Britanniques se rendent aux urnes pour les élections législatives. Jusqu’au bout de la campagne électorale, l’économie a occupé une place importante dans les débats, dans le contexte des attentats et la très probable sortie du Royaume-Uni de l’Europe. Une économie qui, visiblement, n'a pas été affectées par les perspectives du Brexit.

Des indicateurs au vert malgré le Brexit

Malgré les craintes qu’exprimaient certains dès l’annonce du référendum favorable à la sortie du Royaume-Uni de l'Europe, cette économie montre des indicateurs solides. Elle déjoue même les pronostics. Le pays devrait connaître cette année une croissance de 2%, le taux de chômage est à ses plus bas niveaux historiques (4,8% de la population active), bien loin de la moyenne de 10% dans le reste de l’Europe. Quant au déficit public, il s’établit à 2,6% du PIB, nettement en dessous des 3% requis par le traité de Maastricht.

La baisse persistante de la livre sterling fait partie des points noirs de l’économie britannique. Si elle facilite les exportations du Royaume, elle renchérit les importations de biens consommés dans le pays. Conséquence directe : l’inflation. Londres doit faire face à une hausse des prix de 2,7%, un niveau relativement haut en Europe. Ce qui incite la première ministre, Theresa May, à envisager d’ici à 2018 une baisse des investissements et de la consommation intérieure.

Un écart resserré dans les sondages

Jusqu’à la dernière minute, les Britanniques se sont penchés sur les programmes des différents candidats. Des électeurs pas vraiment convaincus par l'un ou l'autre camp. En attestent les derniers sondages très serrés entre les Tories (le parti conservateur de Theresa May) et le Parti travailliste de Jeremy Corbin. A croire que, devant l'obstacle, les Britanniques se demandent quel serait finalement le meilleur parti et le meilleur chef pour accompagner la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. C’est beaucoup moins clair qu’il y a six semaines où les clivages étaient plus affirmés.

Les responsables européens s'inquiètent de la tournure que prennent ces élections législatives outre-Manche. Bruxelles craint une absence de majorité absolue et toutes les conséquences négatives que cela aurait sur les négociations du Brexit. Les décideurs bruxellois espèrent que le vote fera émerger un chef à la hauteur pour négocier pendant les deux années de discussions qui s’annoncent tendues.

Plus que l’élection elle-même, c’est la menace de voir les négociations échouer qui inquiète Bruxelles. Rien ne serait pire qu’un clash juste après le début des discussions. Va-t-on vers un "no deal", pas d’accord, pas d'arrangement ? Tout est possible, à une dizaine jours du début prévu des négociations.

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