Jours fériés : quel impact sur l'économie ?

Ce mois de mai est synonyme de jours fériés, de ponts et même de viaducs ! La semaine prochaine, nombreux sont les salariés qui vont en profiter. Est-ce que ces jours fériés ont un réel impact sur l’économie de la France ?
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Jours fériés (illustration). (OSCAR WONG / GETTY IMAGES)

Selon l'Insee, chaque jour férié qui n’est pas travaillé "coûte" autour d’1,5 milliard d’euros à l'économie française. Donc a priori, la semaine prochaine, entre le 8 mai et l’Ascension, la perte devrait se situer entre 4 et 6 milliards pour ces quatre jours chômés. Tout simplement parce que l’économie promet de tourner au ralenti, de nombreuses entreprises ferment leurs portes, surtout que les écoliers n’ont pas classe. 

Mais, il ne faut pas s’arrêter là, car  si on a une vision globale sur l'année, ces pertes seront vite effacées. 2024 est en effet une année bissextile avec un 29 février travaillé et deux lundis ouvrés de plus que d’habitude. Donc l’effet de ces ponts et viaducs de mai sera compensé, la croissance annuelle n’y perdra pas.

Des perdants mais aussi des gagnants

Et puis certains secteurs comme le tourisme en profitent car ces jours fériés de mai donnent l’occasion de partir un peu. On l’a vu l’an dernier, malgré l’inflation, sur le seul mois de mai, qui comportait les traditionnels jours fériés, les campings et tout le secteur de l’hôtellerie de plein air,  ont enregistré une hausse de 20% de fréquentation. Et cette année sera tout aussi porteuse : pour le week-end de l’Ascension et de la Pentecôte, les gites de France notent déjà un taux d’occupation, de plus de 80% soit un très bon niveau pour la saison. 

En fait, en économie, il y a des phénomènes de vases communicants, ce que l’on perd d’un côté, on le gagne de l’autre. Par exemple, ces jours fériés, c'est de l’activité en moins pour l’industrie ou le bâtiment, puisque de nombreux chantiers vont être à l’arrêt, mais c’est du plus pour les restaurateurs, le secteur des loisirs : la fréquentation des musées, des cinémas y gagne, les transports aussi puisque la Sncf fait le plein avec de nombreux trains complets. Enfin, derrière les jours fériés, il y aussi le phénomène du télétravail. Ceux qui le peuvent agrandissent encore le pont en travaillant à distance. On estime qu’un tiers des salariés français aujourd’hui pratique régulièrement le telétravail, essentiellement des cadres.

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