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Emploi : plus de 800 000 contrats d’apprentissage signés en 2022 en France

Le gouvernement vise le million d’apprentis par an d’ici la fin du quinquennat.
Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un apprenti boulanger (à gauche) et son professeur (à droite) au Centre de formation des Apprentis (CFA) de Quimper (Finistère). (FRED TANNEAU / AFP)

C’est un record, une petite révolution même, après des années où l’apprentissage était perçu comme une voie de garage, pour les jeunes en échec. Plus de 800 000 contrats d’apprentissage signés l’an dernier en France. Les raisons de ce succès, c’est une réforme de l’apprentissage en 2018 qui a assoupli les cursus, mais aussi une véritable politique volontariste du gouvernement pour encourager les entreprises à prendre des apprentis. L’État leur offre des primes de 6 000 euros pour toute embauche d’un alternant, et ce, jusqu’en 2027. Car le gouvernement vise le million d’apprentis par an d’ici la fin du quinquennat.

Cette filière enregistre de très bons taux d’insertion sur le marché du travail, c’est un bon passeport pour trouver un job. Cela permet aussi de faire baisser le chômage, notamment celui des jeunes, car quand vous êtes dans ce dispositif, vous avez un contrat de travail en bonne et due forme, vous êtes salarié. Selon l’Insee, l’apprentissage expliquerait même pour près d’un tiers de la baisse du chômage de ces derniers mois.

Revers de la médaille, c’est aussi ce qui ferait, pour partie, baisser la productivité au travail en France. La productivité, pour faire simple, c’est la création de valeur rapportée au temps de travail. C’est une première depuis trois ans, mais elle baisse en France. C’est normal. Un jeune, inexpérimenté, prend plus de temps pour exécuter une mission, mais la productivité baisse aussi pour d’autres raisons, par exemple parce que les entreprises gardent des salariés dans leurs effectifs alors même qu’elles ont moins de commandes, moins de travail. Avant, elles les auraient licenciés, mais là, elles les gardent en se disant que les pénuries de main-d’œuvre sont telles qu’elles auront du mal à retrouver ces profils plus tard. Ils sont en poste, mais produisent moins. 

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