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Du fait de l'inflation, le taux du livret A devrait être relevé en février prochain

Bonne nouvelle pour les détenteurs d’un livret A , sa rémunération va augmenter … pour compenser la hausse des prix des six derniers mois. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une tirelire sur des livrets A. (STEPHANIE PARA / MAXPPP)

Rappelons que depuis deux ans le taux de rémunération du livret A est bloqué à 0,5% soit son taux plancher et un niveau qui n’a jamais été aussi faible. Mais, conformément à la loi, en janvier prochain, ce taux sera recalculé et ce calcul prendra  notamment en compte l’inflation des six derniers mois. Sachant que fin novembre la hausse des prix atteignait sur un an 2,8% et qu’elle devrait encore augmenter. Le livret A devrait donc être relevé, probablement à 0,8%.

Reste à définir le niveau exact. C’est le gouvernement qui tranchera en se basant sur les recommandations de la Banque de France. Et en général, l’annonce est faite la première semaine de février. Mais, même avec un taux relevé autour de 0,8%, l’écart sera encore très important avec les niveaux de l’inflation. Il n’empêche, malgré une rémunération aussi peu intéressante, le livret A  reste le placement préféré des Français : 55 millions en possèdent un.  

Si le taux est relevé, les banques vont perdre de l’argent

Si les banques et la Caisse des dépôts qui détiennent ce placement doivent mieux le rémunérer, elles vont y perdre par rapport à aujourd’hui. Car, en tout, l’épargne actuelle sur le livret A représente 327 milliards d’euros. Donc vu ce volume, ça chiffre vite : une hausse du taux, d’un quart de point du livret, coûterait autour de 450 millions d’euros par an aux banques. Si on relève le taux jusqu’à 1%, on s’approcherait du milliard d’euros en plus pour les établissements.

Ceci dit, il faut le rappeler, le livret A et les autres livrets d’épargne réglementés, comme le livret d’épargne populaire, représentent une toute petite part du revenu des banques : à peine 8 % . Donc, même si là elles perdent un peu d’argent, elles ne seront pas fragilisées. Le gouvernement reste libre de relever ou non le taux du livret mais étant donné le contexte d’inflation, le contexte politique aussi, quelques semaines avant l’élection présidentielle, l’importance du pouvoir d’achat pour les Français, on voit mal le gouvernement ne pas faire un geste, donner un coup de pouce, même symbolique, politique, en direction des petits épargnants. C’est vraiment un placement de précaution, dit de bon père de famille !    

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